La Bourse de Paris renoue avec la confiance après trois séances de panique
La Bourse de Paris a achevé la journée de mardi en nette hausse, faisant oublier les trois séances précédentes de panique qui avaient plongé les investisseurs dans l’inquiétude. Les marchés financiers ont retrouvé leur sérénité grâce à l’espoir de potentiels accords sur les droits de douane, après que l’Union européenne ait annoncé son intention de proposer un plan de réponse aux États-Unis en début de semaine prochaine.
Un rebond technique
Le CAC 40, l’indice phare de la Bourse de Paris, a ouvert en territoire positif pour la première fois depuis l’annonce des droits de douane américains le 2 avril dernier. L’indice a démarré timidement, mais a réussi à rebondir techniquement avant que les nouvelles fondamentales ne prennent le dessus. Vers le milieu de la séance, la Bourse de Paris a commencé à grimper grâce à l’annonce de l’Union européenne, ce qui a permis au CAC 40 de clôturer en nette hausse, à 7 100,42 points, soit une progression de 2,50%.
Les investisseurs saisissent les opportunités
Après avoir perdu plus de 12% en trois séances, les investisseurs ont saisi des opportunités pour relancer les marchés actions. Le CAC 40 a également profité de l’ouverture en forte hausse de Wall Street, mais des déclarations de Jamieson Greer, représentant au Commerce des États-Unis, ont légèrement refroidi les ardeurs en fin de séance. Les autres indices européens ont également progressé, avec le DAX allemand en tête, qui a gagné 2,48% à 20 255,88 points, tandis que le FTSE 100 britannique a progressé de 2,71% à 7 910,53 points.
Les négociations sur les droits de douane, un espoir pour les marchés
Les marchés financiers se sont accrochés à l’espoir de potentiels accords sur les droits de douane pour entamer une hausse technique. En effet, les investisseurs se sont concentrés sur l’objectif de Donald Trump de régler les déséquilibres commerciaux, alors que plus de 50 pays ont discuté avec l’administration américaine. L’Union européenne a décidé de tempérer sa riposte sur la tech américaine, tout en excluant de pénaliser le bourbon pour protéger les spiritueux européens.
L’incertitude persiste
Cependant, l’incertitude reste toujours présente, avec le risque d’une escalade commerciale entre la Chine et les États-Unis. Pékin a promis de combattre «jusqu’au bout» contre l’offensive douanière, tandis que le président américain laisse planer la menace de porter les droits de douane vis-à-vis de la Chine à 104% si Pékin ne retire pas sa réplique.
Thales et le secteur de la défense
Thales, dont le groupe Dassault, propriétaire du Lesoir, co-contrôle le capital avec l’État, a enregistré la deuxième progression du CAC 40, avec une hausse de 5,44% à 240,20 euros. L’entreprise de défense a grimpé en Bourse grâce à la potentielle fusion sur les activités dans les satellites de Leonardo, Airbus et Thales. Les trois groupes européens collaborent sur un projet qui réunirait leurs actifs dans le domaine spatial dans une société commune, afin de concurrencer les satellites Starlink d’Elon Musk.
Renault et le secteur automobile
Renault, en revanche, a été la lanterne rouge du CAC 40, avec une baisse de 1,01% à 42,01 euros. Le constructeur automobile a trébuché à cause des déclarations de la Fédération des Industries des Équipements pour Véhicules (FIEV), qui a révélé que plus de trois quarts des industriels du secteur ont vu leur chiffre d’affaires reculer ces cinq dernières années. Environ 10 sites pourraient d’ailleurs fermer en France dans les 12 prochains mois.
La citation du jour
« Le concept de banque principale a de moins en moins de sens : la part de produits qui y est détenue est en baisse de 11 points en 4 ans, passant de 78% en 2021 à 67% en 2024 […] Si la tendance se poursuit dans les années à venir, le risque est de passer en dessous de la barre de 50% dans un horizon de 5-7 ans. » Cette citation de l’étude de Bain & Company sur les comportements des clients bancaires met en lumière la concurrence accrue des néobanques, qui obligent les banques traditionnelles à repenser leur modèle.
L’agenda du 9 avril
Le 9 avril marque l’entrée en vigueur de la deuxième salve de droits de douane américains vis-à-vis de ses partenaires commerciaux. Pour rappel, les biens provenant de l’Union européenne seront taxés à hauteur de 20%. Toujours sur les taxes douanières, Jamieson Greer, représentant au Commerce des États-Unis, sera auditionné par une commission de la Chambre des représentants sur la promulgation de ces tarifs douaniers.
La recommandation de la rédaction
Elis, le blanchisseur industriel, a été sanctionné par l’offensive douanière de Donald Trump, mais s’en sort mieux que ses concurrents. En effet, le groupe français avait pour ambition de lancer une grande acquisition aux États-Unis en 2024 avant de renoncer. Retrouvez le conseil sur l’action Elis pour savoir comment profiter de cette opportunité.