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L’Union des démocrates musulmans de France de l’homme politique Nagib Azergui, déjà candidate aux dernières élections européennes, se présente au sein d’une coalition réunissant plusieurs listes propalestiniennes ailleurs en Europe.
Le leader politique d’un petit parti islamique en France, l’Union des démocrates musulmans de France (UDMF), Nagib Azergui, a déposé comme annoncé une liste candidate aux élections européennes. Son objectif est de faire entendre la voix du peuple palestinien et de lutter contre la propagation des idées d’extrême droite visant les citoyens de confession musulmane.
Cette coalition réunira des partis indépendants partageant la même éthique musulmane en France, en Espagne (Partido Andalusi), en Allemagne (BIG Partei), en Belgique (porté par Fouad Ahidar), aux Pays-Bas (Nida) et en Suède (Partiet Nyans).
Le parti prévoit de compenser son manque de moyens financiers par une campagne de terrain, avec un bus qui se rendra à partir de la mi-mai dans les quartiers populaires, de Strasbourg à l’Île-de-France.
Au programme, ils veulent cesser de considérer le Hamas comme une organisation terroriste. Ils souhaitent travailler différemment des autres partis politiques en ne se satisfaisant pas de grandes déclarations.
L’UDMF demande un changement radical de la diplomatie française et européenne avec des sanctions vis-à-vis d’Israël, telles que l’interdiction de la vente d’armes, un embargo commercial et l’exclusion de toute compétition internationale.
Ils demandent également le retrait du Hamas, du Djihad islamique et du Front Populaire de la Libération de la Palestine de la liste des organisations terroristes reconnues par l’Union européenne. De plus, ils proposent l’interdiction pour tout citoyen d’un pays de l’UE de s’engager dans l’armée israélienne, sous peine de poursuites pour crime de guerre.
Le logo de la liste « Free Palestine » représente le territoire palestinien recouvrant l’entièreté du territoire actuellement occupé par Israël, la bande de Gaza et la Cisjordanie, symbolisant ainsi l’effacement de l’État d’Israël.
Selon Florence Bergeaud-Blackler, chargée de recherche au CNRS et auteur d’un ouvrage sur les Frères musulmans, l’UDMF poursuit une stratégie frériste en France. Elle souligne que le Hamas fait partie de la galaxie des Frères musulmans et qu’il développe un projet de société qui ne se limite pas à la libération de la Palestine.
En 2019, la liste de l’UDMF avait obtenu 28 448 voix, soit 0,13 % des suffrages exprimés. Selon un récent sondage de l’IFOP, la liste « Free Palestine » est créditée d’environ 0,5 % des voix en vue des élections du 9 juin.
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