L’avionneur américain Boeing fait face à une série de crises depuis plusieurs mois, avec un enchaînement d’incidents en vol. Le dernier en date s’est déroulé le vendredi 17 mai, lors d’un vol opéré par Air Canada reliant Montréal à Lyon, avec un Boeing 787-8 Dreamliner.
La rémunération du PDG de Boeing, Dave Calhoun, d’un montant dépassant les 33 millions de dollars, a été validée par les actionnaires lors d’une assemblée générale tendue. Malgré les critiques, la majorité des actionnaires a approuvé cette rémunération jugée excessive par de nombreux observateurs.
Dans un contexte de crise pour le géant américain de l’aéronautique, les actionnaires ont maintenu leur confiance au conseil d’administration en reconduisant ses membres en poste. Dave Calhoun, confronté à une série de problèmes et d’incidents, a annoncé sa démission de la direction de l’entreprise, prévue pour la fin de l’année.
Le PDG avait déjà renoncé à une prime de 2,8 millions de dollars à la suite d’un incident en vol sur un avion d’Alaska Airlines en janvier dernier. Les problèmes de production et de qualité affectant les avions 737 Max et 787 Dreamliner ont contribué à cette décision, renforçant la pression sur le dirigeant de Boeing.
La série noire pour Boeing a débuté avec les crashs tragiques de deux avions 737 Max en 2018 et 2019, faisant 346 victimes au total. Depuis, les incidents en vol se sont multipliés, illustrant les difficultés rencontrées par l’avionneur américain dans un contexte déjà mouvementé.
L’incident survenu lors du vol Montréal-Lyon, contraignant l’avion à faire demi-tour après seulement trois heures de vol, est venu s’ajouter à une liste déjà longue d’embûches pour Boeing. La réputation du fabricant d’avions est mise à mal, et la confiance des compagnies aériennes et des passagers est de plus en plus ébranlée.