[ad_1]
La révolution silencieuse de la Ve République : comment les candidats à la présidentielle déconstruisent le mythe de l’homme providentiel
Depuis soixante-trois ans, la Ve République repose sur un mythe fondateur : celui de la rencontre entre un homme et le peuple, pilier du régime instauré par le général de Gaulle. Cependant, ce mythe est en train de s’effriter dans l’opinion publique. Les candidats à la présidentielle ont trouvé un nouveau moyen de se présenter aux électeurs, en dévoilant à l’avance l’identité de leur futur premier ministre en cas de victoire. Cette tendance, qui se confirme de plus en plus, montre que la logique de la Ve République est en train de changer.
À l’origine, le système gaullien était basé sur l’idée d’un homme providentiel, qui incarnerait les valeurs et les espoirs du peuple. Le président était censé être un leader charismatique, capable de prendre des décisions difficiles et de mener le pays vers un avenir radieux. Cependant, cette vision a commencé à être remise en question il y a quelques années, lorsque les candidats ont commencé à présenter leur campagne comme un duo, avec un premier ministre désigné à l’avance.
Ce changement de stratégie est intéressant, car il montre que les candidats cherchent à se démarquer de l’image traditionnelle de l’homme providentiel. En présentant un tandem cohérent et complémentaire, ils cherchent à montrer que leur équipe est solide et capable de gouverner le pays de manière efficace. Cela contraste avec l’image du président tout-puissant, qui prend des décisions seul et sans consulter personne.
L’exemple de Nicolas Sarkozy et François Fillon en 2007 est souvent cité comme un précédent à cette tendance. Cependant, il est important de noter que ce duo n’a pas été présenté comme un tandem égalitaire, mais plutôt comme un binôme avec un président dominant et un premier ministre subalterne. En revanche, les candidats actuels cherchent à présenter un duo plus équilibré, où le premier ministre a une réelle influence sur les décisions prises par le gouvernement.
Cette évolution est intéressante, car elle montre que les candidats commencent à comprendre que le peuple français n’est plus dupe de l’image de l’homme providentiel. Les électeurs veulent des dirigeants qui sont capables de travailler en équipe, de prendre des décisions collectives et de rendre des comptes à la population. En présentant un tandem solide et complémentaire, les candidats cherchent à montrer qu’ils sont capables de répondre à ces attentes.
Cependant, il est important de noter que ce changement de stratégie ne signifie pas que les candidats ont abandonné l’idée de l’homme providentiel. Beaucoup d’entre eux continuent de jouer sur leur charisme et leur image pour convaincre les électeurs de les soutenir. Mais en présentant un duo, ils montrent qu’ils sont capables de partager le pouvoir et de travailler en équipe, ce qui est une qualité essentielle pour un dirigeant démocratique.
En fin de compte, cette évolution montre que la Ve République est en train de changer. Le mythe de l’homme providentiel, qui a dominé la politique française pendant des décennies, est en train de s’effriter. Les candidats à la présidentielle cherchent à se présenter comme des dirigeants capables de travailler en équipe, de prendre des décisions collectives et de rendre des comptes à la population. Il reste à voir comment cette tendance se développera dans les prochaines élections, mais il est clair que la logique de la Ve République est en train de changer de manière significative.
Il est également important de note
[ad_2]