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La tempête sociale éclate : François Bayrou face à la colère du Parti socialiste
Mardi dernier, le premier ministre François Bayrou a dévoilé son plan de réductions budgétaires, visant à économiser près de 44 milliards d’euros dans le prochain budget de la nation. Mais cette annonce a aussitôt déclenché une tempête politique, avec le Parti socialiste (PS) à la pointe de la contestation. Les députés socialistes se préparent déjà à renverser le gouvernement dès le mois d’octobre, lors de la discussion du projet de loi de finances à l’Assemblée nationale.
Un plan budgétaire "brutal et inacceptable"
Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a réagi vivement à l’annonce de François Bayrou, qualifiant le plan de "brutal et inacceptable". Il a même évoqué la possibilité d’une censure du gouvernement, déclarant que "sur les bases actuelles, la seule perspective possible, c’est la censure". Cette réaction n’est pas surprenante, compte tenu des concessions que le gouvernement a dû faire pour obtenir l’appui du PS lors du précédent débat budgétaire, l’hiver dernier.
Un accord de non-censure en lambeaux
En effet, le gouvernement et le PS avaient conclu un "accord de non-censure" après de longues négociations, permettant au gouvernement de faire passer son texte sans disposer de majorité au Parlement. Mais avec la nouvelle annonce de François Bayrou, il est peu probable que les socialistes renouvelent cet accord. Le premier ministre a beau déclarer qu’il est ouvert aux propositions "des partis politiques, des groupes parlementaires, du conseil économique, social et environnemental, des partenaires sociaux, des collectivités territoriales ou des citoyens de notre pays", les socialistes ont déjà pris leur décision.
Les socialistes se préparent à la bataille
Lors d’un bureau national réuni mardi soir, les socialistes ont adopté une position ferme, déclarant que "la copie présentée est purement inacceptable" et que "les socialistes feront leurs propositions à la rentrée prochaine". Contrairement à La France insoumise, le PS ne rompt pas pour autant les discussions avec le gouvernement, mais il est clair que les négociations ne seront pas faciles. Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat, a même déclaré que "il ne s’agira pas d’une négociation, comme ça a été le cas en janvier dernier, mais plutôt d’une discussion".
La censure, une issue probable
Les socialistes ne cachent pas leur intention de censurer le gouvernement en octobre, lors de la discussion du projet de loi de finances. "Il sera très très compliqué d’aboutir à un accord", a déclaré Patrick Kanner. Les raisons de cette opposition sont multiples, mais la principale est la taxe dite Zucman, qui consiste à imposer à hauteur de 2% le patrimoine des milliardaires chaque année. Le gouvernement a proposé une "contribution de solidarité" qui s’appliquera aux "plus hauts revenus", mais les socialistes estiment que cela ne va pas assez loin.
Le contexte politique pèse lourd
Au-delà des considérations budgétaires, le contexte politique donne toutes les raisons au PS de censurer François Bayrou. Les échéances électorales à venir, notamment les municipales de 2026, peseront de tout leur poids dans la balance. Les socialistes ne veulent pas donner l’impression d’être la "béquille du gouvernement" et doivent donner des gages à leurs partenaires de gauche. La perspective d’une primaire de la gauche en vue de la présidentielle, également prévue en 2026, oblige les socialistes à montrer leurs couleurs et à se positionner clairement à gauche.
Le sort de François Bayrou est scellé
En fin de compte, il est probable que le sort de François Bayrou soit déjà scellé, du moins à gauche. Les socialistes ne sont pas prêts à renouveler leur accord de non-censure et se préparent à la bataille. Le premier ministre a peut-être compris que son sort était déjà joué, mais il continuera à défendre son plan budgétaire, même si cela doit conduire à une censure. La tempête sociale est loin d’être apaisée, et les prochaines semaines s’annoncent particulièrement agitées sur la scène politique française.
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