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RAPPORTAGE – Lors de sa brève visite à Nouméa, touchée par dix nuits d’émeutes, le président français a appelé à la levée des barrages pour mettre fin à l’état d’urgence et a tenté de gagner du temps avec les forces politiques en leur accordant « quelques semaines » de plus pour négocier un accord.
De notre envoyé spécial à Nouméa
Quand Emmanuel Macron a atterri à l’aéroport de La Tontouta ce jeudi 23 mai, il avait déjà parcouru un long voyage de vingt-quatre heures, escales incluses. Prévoyant de ne passer que la moitié de ce temps à Nouméa, sa visite éclair visait à apaiser la grave crise qui secouait la Nouvelle-Calédonie. Il devait assurer le retour de l’ordre, un message attendu par une population choquée par dix nuits d’émeutes et la mort de six personnes. Mais il devait également relancer le dialogue politique entre indépendantistes et loyalistes. « Douze heures sur place vous seront-elles suffisantes ? », a demandé un journaliste sur le tarmac. « Nous verrons », a-t-il répondu.
Au cours de cette visite impromptue organisée deux jours plus tôt, le président s’est largement retranché derrière les grilles du Haut-commissariat de la République. Pendant une quinzaine d’heures, de jour comme de nuit, il a pris le temps d’écouter les élus, les chefs d’entreprise et les jeunes lui confier leurs traumatismes.
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