[ad_1]
Auteur d’une performance électrique qui a mis les spectateurs du court Suzanne Lenglen en transe, le Français vivra un premier 8e de finale à Roland-Garros. En attendant les JO.
Il a terminé sur un ace. Frappé sur le T. Après avoir multiplié les services à cuillère et fait tourner en bourrique l’Autrichien Sebastien Ofner, dominé 3-6, 6-4, 6-4, 6-1. Le facétieux Corentin Moutet (25 ans ; 79e mondial) pouvait sourire, hurler, il tenait sa première qualification pour les 8es de finale de Roland-Garros (le 2e de sa carrière à ce stade de la compétition en Grand Chelem, après l’US Open 2022). Après l’euphorie sur le court Suzanne Lenglen, il a, en conférence de presse, raconté sa sacrée soirée, tombée à pic pour glisser un peu de folie dans une ambiance maussade à force de voir se succéder les journées de pluie. Une opération du poignet droit en janvier 2023 l’avait contraint à longtemps jouer son revers à une main. Tombé au classement (173e en novembre 2023), Corentin Moutet a sereinement savouré le retour sur le devant de la scène. Avant de se projeter calmement sur le prochain tour qui verra se dresser sur sa route, l’Italien Jannik Sinner, tête de série n°2. Extraits.
Les services à la cuillère (coup ayant lui apporté 9 points). « Quand je vois l’adversaire loin de la ligne, c’est une option. Et donc, j’essaie d’utiliser mes compétences, mes qualités. Cela a bien marché. J’ai fait pas mal de choses, mais je pense que je n’ai perdu qu’un point. C’est un bon pourcentage, je dirais. C’est un coup qu’on peut utiliser, et si je peux l’utiliser et gagner quelques points, oui, je l’utilise.. »
Roland-Garros. « C’est un tournoi que je regarde depuis que je suis petit. En tant que Français, qu’on suive le tennis ou non, c’est un tournoi qui nous accompagne dans notre jeunesse quand on est à l’école, pour ceux qui révisent le bac… Je ne suis pas allé jusque-là, mais ceux qui révisent le bac, souvent on le met en fond. Moi, j’étais en internat, mais de 12 à 15 ans, on le mettait à la télé, pendant qu’on s’entraînait. C’était l’objectif pour nous tous ! C’est quelque chose que tout le monde connaît en France. Même les gens qui ne connaissent pas le tennis, c’est un peu le seul truc qui relie les gens, l’image du tennis en France. C’est forcément une satisfaction, et je suis super heureux d’être en deuxième semaine ici. J’espère aller plus loin évidemment, mais c’est déjà une bonne étape. Je suis content d’y être. »
La reconstruction de l’ambition après l’opération du poignet droit. « C’était dur de travailler, dans la tête, dur dans tout, les entraînements étaient beaucoup plus intenses avec ce handicap. C’était une période compliquée, mais mon équipe m’a soutenu. On a traversé un peu cette tempête tous ensemble. Je suis content, cela m’a forgé, je croyais en moi, l’objectif était de retrouver cette deuxième main, ça a mis plus de temps que prévu. Le travail paye toujours, je savais qu’on travaillait bien et c’était une question de temps. Ce n’est jamais linéaire, on a beau travailler dans l’ombre, ça ne paye pas toujours tout de suite, il faut être patient, continuer, travailler, être persévérant. »
Jannik Sinner, le prochain adversaire. « Le rendre fou ? Ce n’est pas mon objectif premier de rendre fou les gens. J’essaie de jouer mon jeu. Ce sera une première pour moi contre lui, il est très agressif. C’est l’un des meilleurs joueurs du monde, peut-être le meilleur. Je vais essayer de faire de mon mieux, on verra. »
L’objectif JO. « C’est un rêve pour moi de jouer les Jeux Olympiques, de rencontrer les autres athlètes français ; c’est mythique en tant que sportif. Je suis bien placé. Je ne peux pas mentir, c’était l’objectif principal. On avait même commencé à discuter avec mon équipe que si je perdais tôt ici, j’allais peut-être jouer en Challengers la deuxième semaine. C’est l’objectif d’une vie, à Paris, c’est quelque chose qui est immanquable. »
[ad_2]