Eric Vu-An, l’étoile qui a illuminé le monde de la danse avec son talent et sa détermination, s’est éteinte à Nice des suites d’un cancer du cerveau. Quelques jours seulement après le décès de son époux, Hugues Gall, cette perte est un coup dur pour le monde de la danse et de la culture en France.
Né d’un père vietnamien et d’une mère française, Eric Vu-An a dû affronter les railleries et les quolibets dès son plus jeune âge. Son nom asiatique et ses traits métissés ont fait de lui la cible de moqueries injustes. Élevé dans une chambre de bonne sans confort, il a dû surmonter de nombreux obstacles pour poursuivre sa passion pour la danse.
C’est à l’École de Danse de l’Opéra de Paris, sous la direction de Claude Bessy, qu’Eric a trouvé sa voie. Malgré les difficultés et les doutes, son talent exceptionnel a fini par se révéler. Rudolf Noureev, lui-même habitué aux préjugés en raison de ses origines, a su reconnaître le potentiel incroyable d’Eric et l’a soutenu dans sa carrière.
En 1983, Eric a ébloui le public avec son interprétation de Basilio dans Don Quichotte. Sa danse était un mélange parfait de puissance et de grâce, de sensibilité et de virtuosité. Il a su conquérir le cœur des spectateurs et s’imposer comme l’une des étoiles montantes de la danse internationale.
Malgré les obstacles rencontrés à l’Opéra de Paris, Eric a su rebondir et poursuivre sa carrière avec succès. Sous la direction de Maurice Béjart, il a été nommé étoile et a brillé sur les scènes du monde entier. Sa collaboration avec des chorégraphes renommés et son talent polyvalent lui ont valu une reconnaissance internationale bien méritée.
En tant que directeur artistique du Ballet de Nice Méditerranée, Eric Vu-An a su insuffler une nouvelle vie à la compagnie. Ses choix audacieux et sa créativité ont permis à la danse de rayonner à Nice et au-delà. Sa programmation novatrice et ses collaborations avec des artistes de renom ont marqué les esprits et attiré de nombreux spectateurs.
Malgré la maladie qui l’a frappé, Eric a continué de se battre avec courage et détermination. Son partenariat avec Hugues Gall, lui-même une figure emblématique de la culture française, était un exemple de soutien mutuel et de dévouement. Ensemble, ils ont œuvré pour préserver l’héritage du ballet de Nice et assurer son rayonnement futur.
La disparition d’Eric Vu-An laisse un vide immense dans le monde de la danse. Son talent, sa passion et sa générosité resteront gravés dans les mémoires de ceux qui ont eu la chance de le connaître et de travailler avec lui. Son héritage perdurera à travers les danseurs qu’il a inspirés et les spectateurs qu’il a émerveillés. Adieu à une étoile brillante qui continuera de briller dans nos cœurs et nos souvenirs.