La première ministre italienne Giorgia Meloni a vivement critiqué le président Emmanuel Macron pour avoir « fait campagne » contre sa position sur l’avortement lors du sommet du G7 à Bari. Elle a reproché à Macron d’avoir omis de mentionner le sujet dans la déclaration finale du sommet.
En arrivant au château Sueve de Brindisi, en Italie, pour le dîner des chefs d’État et de gouvernement du G7, Emmanuel Macron a fait un baisemain poli à Giorgia Meloni. Cependant, ses gestes courtois n’ont pas suffi à dissiper l’hostilité de la première ministre italienne. Les deux dirigeants se sont affrontés publiquement plus tôt dans la journée, alimentant ainsi leur antagonisme qui dure depuis leur première rencontre peu chaleureuse en octobre 2022.
La tension entre Macron et Meloni a éclaté au grand jour lors des négociations sur la déclaration finale du G7 à Bari. Le sujet de discorde principal était la mention du droit à l’avortement dans le texte. Giorgia Meloni s’est fermement opposée à l’inclusion d’une formulation évoquant « l’accès à un avortement sûr et légal et à des prestations de soins post-avortement ». Malgré le soutien des États-Unis, de la France et de l’UE pour conserver ces termes, Meloni a imposé sa position, obligeant les autres parties à faire des compromis.
Lors du sommet du G7, Giorgia Meloni a été critiquée pour avoir utilisé la question de l’avortement comme un moyen de se démarquer sur la scène internationale. Certains ont même qualifié ses actions de politiquement motivées, visant à consolider sa base électorale en Italie. Cependant, pour Meloni, il s’agit d’une question de principe et de valeurs morales, qu’elle est prête à défendre envers et contre tout.
Le différend entre Macron et Meloni a mis en lumière les divisions profondes au sein du G7 sur des questions sociétales sensibles. Alors que certains pays prônent une approche progressive de l’avortement et des droits des femmes, d’autres, comme l’Italie sous le gouvernement de Meloni, adoptent une position plus conservatrice et traditionaliste.
En définitive, la déclaration finale du sommet du G7 à Bari n’a pas abordé la question de l’avortement en raison de l’intransigeance de Giorgia Meloni. Cette saga politico-diplomatique souligne l’importance des différences d’opinion et de valeurs entre les dirigeants mondiaux, et met en lumière les défis auxquels ils sont confrontés pour parvenir à un consensus sur des questions aussi délicates que l’avortement.