REPORTAGE – L’association Toutes à l’école, fondée par l’ancienne journaliste Tina Kieffer, offre une scolarisation et un suivi en université aux petites filles cambodgiennes issues de la grande pauvreté. Près de la capitale Phnom Penh, Happy Chandara fêtera bientôt ses 20 ans d’existence. Quand le rêve d’être avocate ou médecin devient réalité…
« J’aime mon école, j’aime mon professeur, j’aime mes amis, j’aime la vie», chantent à l’unisson les élèves qui se trouvent dans la cour de l’école primaire Happy Chandara. Le soleil vient de poindre, il pique déjà la peau et les yeux quand, à 7 h 30, les petites filles bien alignées et vêtues de leur uniforme impeccable font face au directeur. Elles observent leurs quatre camarades qui hissent avec fierté les drapeaux cambodgien et français en scandant des petits mantras d’amour et de gratitude. Le rituel ainsi répété chaque matin inaugure une nouvelle journée d’étude et d’apprentissage. «Le lever des couleurs semble un peu sérieux, mais nous avons compris qu’elles sont demandeuses de discipline. Ces fillettes, qui grandissent dans des familles souvent aimantes mais parfois détruites par la misère ou l’alcool, ont besoin de règles et de rituels pour se structurer, mais aussi d’encouragements et de mots gentils pour s’épanouir», explique Tina Kieffer, tout en couvant d’un regard protecteur…
En grandissant, les petites filles de l’école Happy Chandara développent de grands rêves. Beaucoup veulent devenir avocates ou médecins, des métiers qui leur permettraient de changer leur destinée et celles de leur famille. Grâce à l’association Toutes à l’école, ces rêves deviennent peu à peu réalité. Les éducatrices qui les entourent veillent à ce que ces jeunes filles aient toutes les chances de réussir. Le travail fourni par Tina Kieffer et son équipe est remarquable, offrant aux petites filles cambodgiennes un avenir meilleur loin des préjugés et de la pauvreté.
Mais l’école Happy Chandara, c’est aussi une histoire de solidarité et de soutien mutuel. Les élèves se serrent les coudes, s’entraident et se motivent pour aller toujours plus loin. Les sourires sur leur visage respirent la joie et la reconnaissance envers ceux qui les ont aidées à sortir de leur condition difficile. Chaque petite victoire, chaque petite avancée est célébrée comme un triomphe collectif.
Le chemin vers la réussite n’est pas toujours facile pour ces élèves, mais ils sont soutenus par l’ensemble de la communauté Happy Chandara. Les enseignants, les éducateurs, les bénévoles et les membres de l’association sont là pour les encourager et les accompagner tout au long de leur parcours. Grâce à cet appui, de nombreuses jeunes filles ont pu accéder à l’université et poursuivre leurs études pour réaliser leurs rêves.
La success-story de l’école Happy Chandara est un exemple du pouvoir de l’éducation et de la solidarité. À travers le travail remarquable de Tina Kieffer et de son association Toutes à l’école, des dizaines de jeunes filles cambodgiennes ont pu sortir de la pauvreté et prendre leur avenir en main. Leur parcours est une source d’inspiration pour tous ceux qui croient en la force du savoir et de la volonté de réussir.
En cette nouvelle année scolaire, les élèves de l’école Happy Chandara sont plus déterminées que jamais. Elles ont de grands projets, des rêves plein la tête et la certitude que rien ne pourra les arrêter dans leur quête de liberté et d’émancipation. Grâce à l’éducation et au soutien de leur communauté, ces jeunes filles cambodgiennes sont prêtes à conquérir le monde et à devenir les futures leaders de demain.