La visite de Viktor Orban en Italie, à la veille du conseil européen qui désignera les prochains leaders de l’Union, revêt un caractère politique important dans le contexte actuel de tensions liées à la montée des droites nationalistes. En effet, hier, le leader hongrois a rencontré Giorgia Meloni pour présenter les priorités de son mandat à la présidence tournante de l’Union européenne à partir du 1er juillet.
Sous le slogan «Make Europe Great Again», Viktor Orban a mis en avant les thèmes de la défense, de la compétitivité et d’un durcissement de l’immigration, des sujets sur lesquels il partage des points de vue communs avec Giorgia Meloni. Cette visite, qui s’inscrit dans la lignée des rencontres du leader hongrois à Paris et Berlin, revêt donc un aspect politique marqué, notamment en raison du succès relatif des droites nationalistes aux élections du 9 juin.
Malgré les presque 29% des voix obtenues par Giorgia Meloni, menant à l’élection de 24 députés Fratelli d’Italia à Strasbourg, et malgré les nouvelles adhésions à son groupe des Conservateurs et réformistes européens (CRE), le paysage politique européen est en pleine évolution. Les tensions entre les différentes forces politiques et les divergences d’opinions sur des sujets clés comme l’immigration et la compétitivité soulignent l’importance des rencontres entre les leaders européens.
Dans ce contexte, la visite de Viktor Orban en Italie prend tout son sens. En présentant ses priorités pour son mandat à la présidence de l’Union européenne, le leader hongrois cherche à renforcer ses liens avec d’autres forces politiques européennes partageant des idées similaires. Cette coopération entre différents pays membres de l’Union européenne est essentielle pour faire avancer les dossiers prioritaires et relever les défis communs auxquels l’Europe est confrontée.
Au cours des prochains mois, la présidence tournante de Viktor Orban sera donc scrutée de près, notamment en ce qui concerne sa gestion des questions liées à la défense, à la compétitivité et à l’immigration. Les défis auxquels l’Union européenne est confrontée nécessitent une réponse commune et coordonnée, et la visite du leader hongrois en Italie marque le début d’une nouvelle étape dans la coopération entre les pays membres.