ENCHÈRES – La célèbre maison Gooding & Company s’apprête à faire sensation lors du concours d’élégance de Hampton Court Palace à Londres en mettant aux enchères le 30 août prochain quatre Bugatti exceptionnelles des années 1930.
Tout amateur de voitures d’exception sait que rien n’est jamais vraiment hors de portée. C’est ainsi que la maison Gooding & Company a récemment annoncé qu’elle allait proposer à la vente quatre Bugatti de collection provenant des prestigieuses archives de Jack Braam Ruben, une figure incontournable du monde automobile, particulièrement spécialisé dans les modèles d’avant-guerre. Avec pas moins de 300 Bugatti passées entre ses mains au cours de sa carrière, Jack Braam Ruben est reconnu comme l’un des experts les plus respectés de sa génération. Parmi les pièces maîtresses de sa collection se trouvent les quatre joyaux qui seront mis en vente lors de cet événement exceptionnel à Londres.
La première à être mise en avant est la Bugatti 57 Atalante. Avec son numéro de châssis 57252, cette voiture a été assemblée en novembre 1934 en tant que premier châssis Grand Raid de série. Pourtant destinée à recevoir une carrosserie de roadster Grand Raid, ce modèle unique compte parmi les dix exemplaires à avoir bénéficié d’une transformation en Atalante en 1935. Seuls trois modèles de ce type sont encore en circulation à ce jour. Commandée à l’époque par l’agent Bugatti Monestier pour son premier propriétaire, M. Perrot, cette Bugatti était équipée de roues à rayons de 18 pouces et de freins hydrauliques Lockheed, une option spéciale pour un client exigeant. Après avoir changé de mains à plusieurs reprises en France pendant deux décennies, elle a été vendue à Jean De Dobbeleer, un restaurateur et marchand belge renommé de Bugatti, en 1956 à Bruxelles. Cette Atalante a ensuite traversé l’Atlantique en 1957, avant de revenir par la suite en Europe. Elle est aujourd’hui la fierté du collectionneur qui l’a acquise en 2019.
Les deux autres véhicules de la série des Bugatti 57 sont également des modèles d’exception. Le premier est un cabriolet Stelvio carrossé par Gangloff en 1935. Vendu neuf en France, ce cabriolet est arrivé aux États-Unis dans les années 1960 et reste l’un des exemplaires de la série les mieux conservés, n’ayant jamais été restauré depuis sa création. Quant à la berline Ventoux châssis 57724 produite en octobre 1938, elle a passé toute sa vie en Angleterre, conservant ainsi intacts ses caractéristiques d’origine.
Enfin, la quatrième Bugatti mise en vente par la maison Gooding & Company est un roadster Type 43A, considéré comme la version de route du célèbre Type 35 de grand prix. Doté du moteur huit cylindres en ligne suralimenté de 2,3 litres, le Type 43A est un modèle rare puisque Bugatti n’en a produit que 18 exemplaires, moins de la moitié étant encore recensés à ce jour. Livré à Edouard Michel de Paris en mai 1934, ce roadster français, châssis 43309, a rejoint la collection de Serge Pozzoli dans les années 1960, stationné un temps sous l’anneau de l’autodrome de Linas-Montlhéry. Estimée entre 3 et 4 millions de livres sterling, cette Bugatti promet de susciter l’admiration des passionnés lors de cette vente aux enchères prestigieuse.
En conclusion, laisser des voitures d’une telle rareté et d’une telle valeur entre les mains d’enchérisseurs éclairés promet un spectacle digne des plus grands collectionneurs et amoureux de l’automobile. Avec quatre modèles uniques et chargés d’histoire à vendre, la maison Gooding & Company saura certainement attirer l’attention du monde entier lors de cette vente prestigieuse à Hampton Court Palace.