La relaxe de Coline Berry-Rojtman, fille de Richard Berry, prononcée par la cour d’appel de Lyon mercredi dernier a marqué un tournant dans l’affaire de diffamation qui l’opposait à son ex-belle-mère, Jeane Manson. Cette décision fait suite à un long processus judiciaire qui a suscité de nombreuses réactions et controverses.
En 2022, Coline Berry-Rojtman avait été jugée coupable de diffamation envers Jeane Manson et condamnée à une amende de 2000 euros ainsi qu’à verser 20 000 euros de dommages-intérêts à son ex-belle-mère par la cour d’appel de Riom. Cette condamnation avait fait l’objet d’une annulation par la Cour de Cassation en décembre 2023, ouvrant ainsi la voie à un nouveau procès en appel qui s’est tenu le 7 mai dernier.
Lors de ce procès, la cour d’appel de Lyon a finalement relaxé Coline Berry-Rojtman de toutes les accusations de diffamation portées contre elle, que ce soit pour des propos tenus dans Le Monde ou sur BFM TV. Ses avocats, Patrick Klugman et Ivan Terel, se sont réjouis de cette décision, soulignant qu’il était injuste de condamner leur cliente pour avoir simplement dénoncé les violences qu’elle aurait subies par le passé.
Les magistrats lyonnais ont également relevé que Coline Berry-Rojtman avait fait tout son possible pour vérifier ses affirmations, en déposant notamment une plainte qui a donné lieu à l’ouverture d’une enquête ayant été finalement classée pour prescription. Cette démarche témoigne de sa volonté de faire éclater la vérité sur ce qui s’est passé.
Dans un article paru dans Le Monde en 2021, Coline Berry-Rojtman avait fait état de violences sexuelles qu’elle aurait subies dans sa jeunesse au domicile de son père, alors en couple avec Jeane Manson. Ces accusations avaient entraîné une tension médiatique et judiciaire sans précédent, mettant en lumière des relations familiales complexes et douloureuses.
Malgré la relaxe de Coline Berry-Rojtman, Jeane Manson a été victime d’un incident cardiaque lors de l’audience du 7 mai, nécessitant une hospitalisation de trois jours. Son avocat, Me Jacques Verdier, a dénoncé une forme de vengeance de la part de la jeune femme envers son père, Richard Berry, qui apparaît comme une victime collatérale dans cette affaire.
Coline Berry-Rojtman, de son côté, a maintenu sa position en affirmant qu’elle n’avait fait que dénoncer les faits dont elle avait été victime, déplorant l’injustice dont elle estime avoir été victime. Cette affaire, qui a connu de nombreux rebondissements, soulève des questions plus larges sur la parole des victimes et la difficulté de faire entendre leur vérité dans un contexte familial complexe et médiatisé.