Ce samedi à Nicosie, Kyriakos Mitsotakis et Recep Tayyip Erdogan vont à leur manière célébrer le 20 juillet 1974. Les deux dirigeants politiques se retrouvent dans la capitale chypriote pour commémorer un événement qui a profondément marqué l’histoire de l’île et des relations entre la Grèce et la Turquie.
Kyriakos Mitsotakis, le Premier Ministre grec, et Recep Tayyip Erdogan, le Président turc, se trouvent à Nicosie en ce jour symbolique. Malgré la proximité géographique, les deux hommes politiques restent séparés par un mur de barbelés qui incarne la division persistante entre les communautés grecque et turque de l’île. Cette séparation physique reflète également les tensions historiques et politiques qui existent entre la Grèce et la Turquie.
Le 20 juillet 1974 reste une date sombre dans l’histoire de Chypre. Cinq jours après un coup d’État manqué mené par des militaires grecs cherchant à rattacher l’île à la Grèce, les troupes turques ont envahi le nord de Chypre en seulement quelques jours. L’opération militaire, nommée Attila 1, a conduit à l’occupation de 3% du territoire chypriote. Malgré les tentatives de négociation, une seconde offensive, Attila 2, a été lancée pour occuper 36,2% de l’île, provoquant des milliers de pertes humaines et de nombreux disparus.
Kyriakos Mitsotakis et Recep Tayyip Erdogan se retrouvent donc à Nicosie pour commémorer le 20 juillet 1974, mais chacun avec sa propre perspective sur cet événement historique. Le Président turc célèbre depuis la partie occupée l’invasion du nord de l’île, tandis que le Premier Ministre grec se recueille du côté opposé pour rendre hommage aux victimes de cette tragédie.
Cette commémoration historique soulève des questions cruciales sur l’avenir de Chypre et des relations entre la Grèce et la Turquie. Les deux pays voisins sont toujours en proie à des tensions et des différends, faisant de cette commémoration un moment chargé de symboles et de significations multiples. Les défis diplomatiques et politiques qui persistent entre la Grèce et la Turquie montrent l’importance de cette commémoration et de la nécessité de trouver des solutions durables pour la paix et la stabilité régionale.