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Les médecins doivent accorder une attention particulière à la santé mentale de leurs patientes afin de détecter celles qui sont les plus à risque.
Il est bien connu que la maladie cancéreuse peut avoir un impact sur la santé mentale des patients, mais il est difficile d’étudier ce phénomène de manière précise, en particulier à distance du diagnostic et des traitements. Cependant, la cohorte française Canto, qui suit depuis 2012 plus de 14 000 femmes atteintes de cancer du sein, a rendu cela possible. Les résultats de cette étude, présentés en juin à Chicago lors du congrès mondial d’oncologie, plaident en faveur d’une évaluation précoce de la vulnérabilité psychologique des patientes afin de leur proposer un parcours adapté et ainsi réduire les risques de détérioration de leur santé mentale.
Présentée par le Dr. Antonio Di Meglio, oncologue et chercheur au sein de l’équipe Après-cancer de Gustave-Roussy (Villejuif), l’étude repose sur l’analyse des données de 9087 patientes âgées de 20 à 85 ans. Ces volontaires ont dû répondre à des questionnaires types utilisés par les médecins pour repérer les signes de vulnérabilité psychique.
Les résultats de l’étude ont montré que près d’un tiers des patientes présentaient des signes de détresse émotionnelle, et que ce taux était plus élevé chez les patientes plus jeunes et celles ayant un niveau d’éducation plus faible. De plus, les patientes qui avaient des antécédents de troubles psychologiques étaient également plus susceptibles de présenter des symptômes de détresse émotionnelle.
Le Dr. Di Meglio souligne l’importance de prendre en compte la santé mentale des patientes dès le début de la prise en charge du cancer du sein. Il recommande aux médecins d’être attentifs aux signes de détresse émotionnelle et de proposer un suivi psychologique adapté aux patientes les plus vulnérables.
Ces résultats mettent en lumière la nécessité d’une approche holistique de la prise en charge du cancer du sein, qui ne se limite pas seulement aux aspects physiques de la maladie. En prenant en compte la santé mentale des patientes, les médecins peuvent contribuer à améliorer leur qualité de vie et leur pronostic à long terme.
En conclusion, il est essentiel que les médecins portent une attention particulière à la santé mentale de leurs patientes atteintes de cancer du sein. En identifiant les patientes les plus à risque de détresse émotionnelle, ils peuvent leur proposer un suivi adapté et ainsi améliorer leur qualité de vie pendant et après le traitement.
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