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À l’issue d’une journée mouvementée, les champions olympiques de Tokyo ont trouvé la force de décrocher la médaille de bronze par équipes. C’est leur 7e médaille dans cette discipline. Une récompense qui les comble de bonheur.
« Je viens d’apprendre que nous avons décroché la médaille de record, nous en sommes très fiers », affirme Maxime Pauty avec un rire joyeux. Avec ses coéquipiers, ils ont remporté la médaille de bronze face aux États-Unis (45-32). Ils ont évité le pire, une 4e place qui aurait terni leur palmarès après l’argent de Rio et l’or de Tokyo. C’est la 44e médaille pour la délégation française, qui dépasse déjà son total record des Jeux de Pékin en 2008. « Nous avons suivi cet élan. Cela fait une semaine que nous vibrons aux médailles des autres, et participer à cette moisson est une grande joie », ajoute-t-il en riant. « Nous savions que nous allions fêter ça ce soir, mais nous ne savions pas si ce serait au Club France ou chez nous. Ce sera au Club France et nous en sommes très contents. »
Ce n’était pourtant pas gagné d’avance après la défaite nette (45-37) face aux Japonais, futurs champions olympiques, en demi-finale. « Nous étions les champions olympiques en titre, nous avions le goût de l’or. La déception après la demi-finale était immense. Pendant une heure et demie, c’était difficile émotionnellement et mentalement », admet Maxime Pauty. Ils ont su trouver les ressources pour remonter la pente. « Le public, l’ambiance qui nous attendaient nous ont motivés. J’étais au plus bas jusqu’au dernier moment, et en entrant dans la salle, je sentais l’atmosphère, les encouragements. Je me suis dit qu’il était hors de question de repartir sans médaille. Sans tous ces gens, je ne sais pas si nous l’aurions décrochée. Ils nous ont portés et nous leur sommes tellement reconnaissants pour tout ce qu’ils nous ont donné. »
Le Grand Palais résonnait encore des cris des 8 000 spectateurs, avant que l’escrime ne laisse place au taekwondo dans ce cadre merveilleux. Une équipe de France du fleuret en difficulté, avec deux tireurs touchés par le Covid. « J’étais très malade depuis quelques jours, je n’avais pas de force. Je n’aurais pas pu continuer, alors on a choisi de me remplacer dès les quarts de finale », confirme Julien Mertine. C’est ainsi que le nouveau venu dans l’équipe, Maximilien Chastenet, a pu apporter sa contribution. « Ce n’était pas facile, avoue le plus jeune de l’équipe (28 ans). Mais nous l’avons fait en équipe. J’ai profité de l’expérience des autres, ils m’ont mis dans un bon état d’esprit. » L’ambiance survoltée a aussi joué un rôle crucial. « Je n’avais pas besoin de crier, le public le faisait pour moi. Il m’a soutenu dans les moments difficiles comme dans les bons moments. »
« Maximilien agit comme un extincteur, il calme le jeu, remporte des touches et crée un élan que j’ai suivi », félicite Enzo Lefort. Le plus expérimenté des membres de l’équipe n’était pas au top de sa forme ce jour-là, sans que le Covid en soit la cause. « J’étais en difficulté en quarts et en demies, je n’avais aucune sensation. Nous avons eu la chance de pouvoir nous reposer un peu. J’ai pris une leçon, ce qui ne m’arrive jamais en compétition. Le choix audacieux d’Emeric Clos de me retirer comme finisseur m’a motivé. C’était un poids sur mes épaules. Alors je me suis dit qu’il fallait que je le fasse pour mes coéquipiers. » Finalement, le changement a payé lors de cette petite finale.
Emeric Clos, l’entraîneur des Bleus, est satisfait de ses choix risqués. « Quand on n’a plus rien à perdre, est-ce vraiment prendre des risques ? Il fallait tenter. Je savais que Maximilien avait le niveau pour entrer et que Maxime était capable de finir. Tout s’est bien déroulé », se réjouit-il. Les moments difficiles ont été surmontés, et la journée qui aurait pu être catastrophique s’est finalement conclue de manière positive. « J’avais l’or, l’argent, maintenant j’ai la collection complète », plaisante-t-il. Malgré tout, il est heureux.
En conclusion, cette médaille de bronze représente une belle récompense pour l’équipe de France du fleuret, qui a su relever les défis et affronter les adversités avec détermination et courage. Les athlètes français peuvent être fiers de leur performance, et continueront à défendre les couleurs de la France avec honneur et passion. La victoire est belle, mais le chemin parcouru l’est tout autant.
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