Le président sortant Kaïs Saied n’aura que peu d’adversaires lors du scrutin du 6 octobre prochain en raison du code électoral qu’il a édicté et d’une justice sous son contrôle ayant écarté les candidats les plus sérieux.
Tunis,
À 24 heures de la date limite pour le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle tunisienne, le président Kaïs Saied a déposé la sienne accompagnée de plus de 200 000 parrainages, alors que seuls 10 000 signatures de citoyens auraient suffi à valider son dossier. Cette démarche symbolise sa popularité et sa volonté de continuer une campagne entamée depuis quelques semaines en multipliant les apparitions publiques.
Jusqu’au 31 juillet, pas moins de 108 candidats se sont présentés pour postuler à la présidence tunisienne, mais il semble peu probable qu’ils franchissent l’étape de présélection des dossiers en vue du scrutin du 6 octobre 2024. À midi, le 5 août, seuls cinq dossiers ont été déposés à l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie), dont un seul était complet ; les postulants ont jusqu’au 11 août pour compléter les éléments manquants avant l’annonce des candidatures retenues.
Les règles édictées par le président Kaïs Saied sont strictes et semblent avantager sa propre candidature, créant ainsi un climat de controverse autour de l’élection présidentielle en Tunisie.