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Par Sophie Dubois
Le géant du luxe Kering fait face à des difficultés liées à la faiblesse de l’économie chinoise et à un manque d’attrait des consommateurs pour sa marque phare, Gucci.
Les chiffres du premier semestre 2024 confirment la baisse des ventes et de la rentabilité de Kering, avec une nouvelle chute de l’action à la suite de cette publication. Le pic annuel atteint à 533,90€ le 10 août 2023 semble désormais bien loin, le titre continuant de marquer des plus bas remontant à sept ans, atteignant actuellement 254,80€.
Au cours du deuxième trimestre, le groupe a enregistré une baisse de 11% de ses ventes, s’établissant à 4,41 milliards d’euros, tant en données publiées qu’en données comparables. Une fois de plus, c’est Gucci qui affiche le recul le plus marqué, avec un chiffre d’affaires de 2,01 milliards d’euros en baisse de 19%, tandis qu’Yves Saint Laurent est également en difficulté, affichant une baisse de 9% à 701 millions d’euros.
Cette contraction des ventes a eu un impact négatif sur les marges du groupe, avec un chiffre d’affaires semestriel de 9,02 milliards d’euros en baisse organique de 11%. La marque amirale, Gucci, a subi une baisse de 18% sur la période, tandis qu’Yves Saint Laurent a reculé de 9%. À l’inverse, Bottega Veneta s’en est mieux sorti, enregistrant une hausse de 3% de ses facturations à 836 millions d’euros.
Les défis auxquels est confronté Kering ne sont pas nouveaux et semblent s’aggraver, plongeant l’entreprise dans une crise de confiance des investisseurs. Les raisons de cette baisse des ventes sont multiples, allant de la concurrence accrue sur le marché du luxe aux changements de comportement des consommateurs chinois.
Malgré ces difficultés, certains analystes restent optimistes quant à un rebond potentiel du groupe, misant sur une reprise de l’économie chinoise et un regain d’intérêt des consommateurs pour la marque Gucci. Cependant, la route vers la reprise s’annonce longue et semée d’embûches pour Kering.
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