Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a récemment créé la polémique en promettant de mettre fin au statu quo qui régit les Lieux saints de Jérusalem depuis 1967. Lors des célébrations de Tesha Be’Av, en commémoration de la destruction des Temples juifs, il a mené un groupe de pèlerins juifs sur l’Esplanade des mosquées, provoquant ainsi la colère de la communauté internationale.
Depuis la conquête de Jérusalem-Est en 1967, l’Esplanade des Lieux saints est sous un statu quo imposé par Moshe Dayan. Administrée par la Jordanie mais sous contrôle sécuritaire israélien, elle est réservée officiellement au culte musulman. Les autres confessions peuvent s’y rendre mais ne peuvent pas y célébrer leur foi. Malgré cela, un courant minoritaire du judaïsme réclame depuis des décennies le droit d’y prier. Itamar Ben Gvir a récemment pris position en faveur de cette revendication, remettant ainsi en question l’accord en vigueur.
La visite du ministre a été critiquée par les autorités jordaniennes et égyptiennes, ainsi que par la communauté internationale. Benyamin Netanyahou l’a rappelé à l’ordre en rappelant que toute action politique sur le Mont du Temple était inacceptable. Les États-Unis, l’Union européenne et l’ONU ont qualifié cette visite de provocation et ont appelé à éviter de futurs incidents de ce genre.
Selon Ofer Zalzberg, la situation est explosive et les déclarations des responsables israéliens remettent en question la stabilité de la région. L’Esplanade des mosquées a été le théâtre de nombreux affrontements au fil des ans, alimentant un conflit qui prend de plus en plus une dimension religieuse. La tension est à son comble alors qu’Israël redoute une attaque iranienne en représailles à l’élimination de dirigeants islamistes et que les États-Unis tentent de négocier un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
En conclusion, la visite controversée d’Itamar Ben Gvir sur l’Esplanade des mosquées risque de plonger la région dans un chaos encore plus grand. Les enjeux politiques, religieux et géopolitiques se télescopent, et le statu quo fragile qui régnait depuis des décennies est désormais mis à mal. L’avenir de Jérusalem et de ses Lieux saints est plus que jamais incertain, et les acteurs internationaux tentent de contenir une situation qui pourrait rapidement dégénérer.