REPORTAGE – Depuis quinze jours, un site construit à la même époque que Tchernobyl est sous les feux de l’actualité en raison de l’incursion ukrainienne.
Envoyé spécial à Kourtchatov
« La frontière ukrainienne est à soixante kilomètres. Nous sommes conscients du risque qui existe. Mais le monde ne peut pas se permettre une nouvelle catastrophe nucléaire » : Igor Korpounkov nous invite à monter à bord d’une petite embarcation à moteur pour nous rapprocher le plus possible de la centrale nucléaire de Koursk, placée sous très haute sécurité depuis l’entrée surprise des forces ukrainiennes sur le territoire russe le 6 août dernier.
La presse est formellement interdite d’accès à proximité du site. Mais le maire de Kourtchatov assure que c’est depuis le lac réservoir créé il y a un demi-siècle pour le refroidissement des quatre réacteurs que la vue sera optimale. En effet, la centrale et ses cheminées sont clairement visibles à moins de deux kilomètres de distance. Sa structure reconnaissable évoque celle de Tchernobyl. Les deux installations ont été construites à la même époque…
Le village de Kourtchatov est calme en surface, mais l’inquiétude règne parmi les habitants. Certains se souviennent encore des jours sombres de la catastrophe de Tchernobyl et redoutent qu’une situation similaire se reproduise. Les autorités locales se veulent rassurantes, mais la présence des forces ukrainiennes aux portes de la centrale ajoute une tension palpable.
Nous tentons de recueillir des témoignages sur place, mais la plupart des habitants sont réticents à s’exprimer. Certains craignent des représailles, tandis que d’autres ont peur de parler de peur de susciter la panique dans la région. La situation est complexe et l’avenir de la centrale de Koursk est incertain.
Malgré les difficultés d’accès et les risques encourus, notre équipe reste déterminée à rester sur place pour informer et sensibiliser le public. La menace nucléaire plane au-dessus de Koursk, et il est crucial que la population et les autorités prennent conscience de l’urgence de la situation.
Nous continuerons à suivre de près l’évolution de la crise et à fournir des informations précises et vérifiées à nos lecteurs. La sécurité de la région et de ses habitants est notre priorité absolue. Restez connectés pour des mises à jour régulières sur cette affaire en cours.
