REPORTAGE – Une milice islamiste affiliée à al-Qaïda a commis un acte impardonnable en assassinant froidement au moins 200 habitants d’un petit bourg le 24 août dernier, marquant ainsi la journée la plus sombre de l’histoire du Burkina Faso. Le lendemain, la terreur s’est étendue jusqu’à une église voisine, où 26 fidèles ont également perdu la vie dans des circonstances atroces.
Même au sein d’un Burkina Faso déjà habitué aux actes de violence et de barbarie, la diffusion d’une vidéo choquante a plongé la population dans un profond état de terreur et de révolte. Partagées sur les réseaux sociaux et les applications de messagerie instantanée comme WhatsApp, ces images glaçantes dévoilent des djihadistes vêtus de tenues militaires, circulant à moto le long d’une tranchée fraîchement creusée. Au fond, des corps inertes s’entassent en un macabre amoncellement, témoins silencieux d’une barbarie inqualifiable perpétrée par des armes automatiques. Parmi les cadavres, des outils abandonnés par des mains désormais inactives rappellent la hâte et la violence de l’attaque. En guise de confirmation macabre, un homme au regard froid et à la barbe hirsute fait feu sur les victimes sans défense. Dans le lointain, des détonations résonnent et des voix jeunes et fanatiques scandent le cri de ralliement des extrémistes : « Allah o Akbar ».
Cet acte d’une violence inouïe, le plus meurtrier jamais enregistré dans l’histoire du Burkina Faso, a eu lieu le 24 août dernier à Barsalogho, une localité située dans le centre-nord du pays. Depuis veille, des individus s’activaient à creuser des tranchées à environ 3 kilomètres du centre du village, une distance devenue au fil du temps la frontière « sûre » face au blocus imposé par le redoutable Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM)…
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