Malgré le chaos qui règne en Libye depuis de nombreuses années, Saddik el-Kebir a su conserver son poste de gouverneur de la Banque centrale depuis 2011. Cette figure emblématique a su maintenir l’unité de l’institution, malgré les divisions claniques et les conflits internes qui déchirent le pays.
Saddik el-Kebir a réussi à conserver les clés du coffre-fort libyen depuis la révolution de 2011. À la tête de la Banque centrale, il a dû faire face à de nombreux défis, notamment les guerres civiles, les menaces des milices et la division du pays en deux gouvernements rivaux. Malgré tout, il est resté en poste, assurant le versement des salaires et une partie du budget aux autorités concurrentes, dans un pays riche en ressources pétrolières.
Cependant, son règne a pris fin lorsque le gouvernement d’Abdelhamid Dbeibah à Tripoli l’a démis de ses fonctions. Cette décision a été contestée par le gouvernement parallèle d’Oussama Hammad, allié au maréchal Haftar dans l’est de la Libye. En signe de protestation, ces derniers ont immédiatement fermé les champs pétroliers et les terminaux situés dans leur partie du pays.
Malgré son maintien en place pendant de nombreuses années, Saddik el-Kebir n’a pas été épargné par les critiques, notamment en ce qui concerne la transparence de sa gouvernance. Cependant, il a réussi à maintenir une certaine stabilité dans le secteur financier libyen, assurant le fonctionnement de l’économie malgré un contexte politique chaotique.
La révocation de Saddik el-Kebir marque un tournant dans l’histoire de la Banque centrale libyenne. Son successeur devra faire face à de nombreux défis, notamment la réconciliation entre les différents acteurs politiques et la relance de l’économie. Dans un pays où l’argent du pétrole est roi, la gestion de la Banque centrale revêt une importance cruciale pour le futur de la Libye.
En conclusion, malgré les troubles qui secouent le pays depuis de nombreuses années, la Banque centrale libyenne a joué un rôle essentiel dans le maintien d’une certaine stabilité financière. Le départ de Saddik el-Kebir représente un nouveau chapitre dans l’histoire mouvementée de la Libye, avec de nombreux défis à venir pour son successeur.