La municipalité de Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi
La ville de Rome a récemment annoncé son intention d’imposer des horaires d’accès restreints ainsi qu’un billet payant pour accéder à l’une de ses attractions les plus emblématiques, la fontaine de Trevi. Cette mesure a pour objectif de lutter contre le surtourisme qui affecte la Ville éternelle et qui attire chaque année des millions de visiteurs. Alessandro Onorato, adjoint au maire de Rome en charge du tourisme, a exprimé sa volonté de mettre en place un système contrôlé d’accès à la place où se trouve ce chef-d’œuvre baroque. Il a suggéré la mise en place de créneaux horaires précis, avec un nombre fixe de visiteurs et un système de réservation obligatoire.
Selon ses déclarations dans le quotidien Corriere della Sera, les billets d’entrée seraient gratuits pour les résidents de Rome et coûteraient un euro pour les touristes. L’objectif n’est pas de générer des revenus mais de réguler les flux de visiteurs, en empêchant notamment les touristes de manger des glaces ou des pizzas sur les marches de la fontaine. Cet édifice, réalisé au XVIIIe siècle, est mondialement connu pour avoir été le lieu de tournage de la célèbre scène du film La Dolce Vita de Federico Fellini, dans laquelle l’actrice Anita Ekberg se baigne, une pratique désormais strictement interdite.
Face à l’explosion attendue du nombre de touristes en 2025, notamment en raison du Jubilé célébré tous les 25 ans par l’Église catholique, la municipalité de Rome se doit de prendre des mesures pour rendre le tourisme plus durable pour la ville et son environnement. À l’instar de Venise, qui a récemment expérimenté un système de tickets payants pour les visiteurs journaliers pendant les périodes de forte affluence, Rome cherche à mieux gérer les flux touristiques. La proposition d’augmenter la taxe de séjour a toutefois suscité la colère des fédérations touristiques, craignant que des hausses excessives n’aient un impact négatif sur l’attrait des touristes pour la ville.
Afin de protéger le centre historique de Rome, Alessandro Onorato a également évoqué la possibilité de limiter l’ouverture de nouvelles chambres d’hôtes ou de logements de vacances. Cependant, la municipalité ne dispose pas de la compétence nécessaire pour empêcher l’ouverture de ces structures non-hôtelières. La question du surtourisme et de sa gestion représente un enjeu majeur pour la ville de Rome, qui se doit de trouver un équilibre entre l’accueil des visiteurs et la préservation de son patrimoine historique et culturel.