REPORTAGE – Le président Bassirou Diomaye Faye s’est retrouvé dans une impasse politique depuis son élection en mars dernier. Son parti, le Pastef (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité), n’avait que 23 députés sur 165 à l’Assemblée nationale, laissant la majorité absolue à la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), proche de l’ancien président Macky Sall. Face à cette situation, la dissolution de l’Assemblée et l’organisation de nouvelles élections législatives semblent être la seule solution pour permettre au chef de l’État et à son Premier ministre, Ousmane Sonko, de mettre en oeuvre leur programme de rupture.
Selon Babacar Ndiaye, analyste pour le centre de recherche Wathi, il est crucial pour le président et son parti de disposer d’une majorité parlementaire afin de pouvoir gouverner efficacement et mettre en place les réformes promises lors de la campagne électorale. La Constitution empêchait Bassirou Diomaye Faye de dissoudre l’Assemblée avant le 24 mars, date de son élection, mais cette restriction arrive bientôt à expiration. Les attentes sont grandes concernant la date de la dissolution et la convocation des élections législatives anticipées.
Les tensions étaient palpables au cours des mois précédant l’élection présidentielle. Les affrontements verbaux entre les différents partis politiques et les manifestations populaires ont marqué le paysage politique sénégalais. L’enjeu des législatives à venir est crucial pour l’avenir du Sénégal, et la population est appelée à se mobiliser massivement pour choisir ses représentants à l’Assemblée nationale.
L’opposition, qui avait dénoncé des irrégularités lors du scrutin présidentiel, tente de se remobiliser pour les élections législatives à venir. Les partis politiques se positionnent, les alliances se forment et les stratégies électorales se mettent en place dans un contexte de compétition politique intense. Les prochains mois s’annoncent décisifs pour l’avenir politique du Sénégal.
Les enjeux des législatives vont bien au-delà de la simple composition de l’Assemblée nationale. Ils détermineront l’orientation politique du pays pour les années à venir, et la mise en oeuvre des réformes promises par le nouveau pouvoir. La population sénégalaise se prépare à un nouveau cycle électoral, avec l’espoir d’un changement profond dans la gouvernance de leur pays.