GRAND REPORTAGE – Les autorités militaires, les ambassades étrangères et les organisations internationales se sont réfugiées dans la ville portuaire de Port-Soudan, située à 800 kilomètres de Khartoum, tout comme près de 250 000 civils déplacés par les combats.
Envoyé spécial à Port-Soudan
Délabrés et blanchis par le soleil brûlant, les vieux bâtiments coloniaux du marché semblent somnoler loin des immeubles modernes. Une rangée d’arches, couronnée de maisons en bois et en tôle, se dresse, imperturbable face au développement urbain qui l’entoure. Au milieu des échoppes centenaires de fruits et légumes, des réfrigérateurs coréens et des moteurs de tuk-tuk indiens servent de repères temporels pour les passants. En arrière-plan, en direction de la mer, les grues métalliques du port, larges et immobiles, sont prêtes à accueillir cargos et porte-conteneurs, dessinant le paysage portuaire.
Éloignée des zones de combat, située dans une région contrôlée par l’armée soudanaise à plus de 800 kilomètres de la capitale, Khartoum, Port-Soudan semble ignorer la guerre qui déchire le pays. Pourtant, le conflit entre l’armée régulière et les milices des Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemedti a ramené la ville au centre de l’attention, transformant le…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 91% à découvrir.
Vente Flash 1,99€ par mois pendant 6 mois. Sans engagement.
Déjà abonné ? Connectez-vous