Alger, le 19 septembre 2024 – Une nouvelle ère se profile pour l’élevage de volailles en Algérie. Suite à une décision favorable du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, les éleveurs pourront désormais réduire la durée d’élevage des poulets et le poids minimal requis pour la commercialisation. Cette mesure, réclamée depuis longtemps par la Fédération nationale des éleveurs de volailles, devrait permettre de réduire les coûts de production, de stabiliser les prix à la consommation et de limiter les risques de mortalité des volailles.
Le ministère a donné son accord de principe pour modifier le décret exécutif fixant les normes sanitaires et techniques applicables à la production et à la commercialisation des volailles. Les principaux changements concernent la durée d’élevage, réduite de 7 à 5 semaines, et le poids minimal à l’abattage, fixé à 1,4 kg.
Selon Ali Ben Chaïba, président de la Fédération nationale des éleveurs de volailles, cette décision constitue une avancée majeure pour le secteur. « Cette mesure permettra aux éleveurs, en particulier aux petits producteurs, de réduire considérablement leurs coûts de production. En raccourcissant la durée d’élevage, nous diminuons les risques sanitaires et limitons l’utilisation d’antibiotiques », explique-t-il.
Les bénéfices de cette nouvelle réglementation sont multiples : réduction des coûts de production, limitation des mortalités, amélioration de la qualité de la viande et augmentation de la production. Malgré ces avancées, des défis persistent, notamment en ce qui concerne le prix des poussins, toujours élevé. La Fédération nationale des éleveurs de volailles propose une importation temporaire d’œufs à couver pour faire baisser les prix.
Par ailleurs, les éleveurs devront s’adapter à ces nouvelles normes et investir dans des équipements adaptés. Le ministère de l’Agriculture se dit prêt à accompagner les professionnels dans cette transition. Cette décision marque un tournant pour le secteur de l’élevage de volailles en Algérie. En offrant de meilleures conditions de production aux éleveurs et en garantissant une viande de qualité aux consommateurs, cette réforme devrait contribuer à dynamiser ce secteur stratégique.