ANALYSE – Le quadragénaire ambitieux, avec un bilan en dents de scie, se profile dans un rôle clé à l’Assemblée nationale.
Gérald Darmanin préfère anticiper plutôt que de subir. Vendredi, il n’a pas attendu d’être formellement démis de ses fonctions de ministre de l’Intérieur et des Outre-mer pour annoncer son départ à ses équipes, après plus de quatre ans passés à l’Hôtel de Beauvau. Celui qui qualifiait récemment la « marque » Les Républicains (LR) de « morte » se prépare à céder ce portefeuille influent à Bruno Retailleau, le chef des sénateurs du parti de droite, son ancienne formation politique désormais de retour au pouvoir.
Le député ambitieux de la Renaissance de Tourcoing (Nord) n’a pas apprécié de ne pas être inclus parmi les 16 ministres de plein exercice proposés à Emmanuel Macron par Michel Barnier jeudi soir. Il a obtenu le soutien du chef de l’État en coulisses dans sa tentative de prendre la tête du ministère des Affaires étrangères. Cependant, il s’est heurté au nouveau Premier ministre, irrité par son attitude autoritaire.
Le chef du gouvernement, méfiant envers ce protégé, a préféré jouer la carte de la prudence. Il semblait regretter son soutien à Darmanin, qui s’était révélé être un ministre ambitieux et controversé. Le choix du successeur de Darmanin au ministère de l’Intérieur reste donc un sujet de débat au sein de la majorité, avec plusieurs options possibles en lice.
Darmanin, lui, se projette déjà vers de nouveaux horizons. Il évoque la possibilité de mener une liste pour les prochaines élections législatives, preuve de son ambition politique toujours présente. Son départ du gouvernement pourrait marquer un tournant dans sa carrière politique et redéfinir son rôle au sein de la classe politique nationale.
L’avenir de Darmanin reste incertain, mais une chose est sûre : il ne compte pas rester dans l’ombre. Son caractère ambitieux et son désir de se démarquer pourraient bien lui ouvrir de nouvelles portes dans les mois à venir. À suivre de près.