[ad_1]
ANALYSE – Attribuée à Israël, l’explosion meurtrière des appareils de communication au Liban pourrait avoir violé le droit international humanitaire. Cependant, la reconnaissance d’un conflit armé international entre le Liban et Israël est contestée par de nombreux juristes.
Des supermarchés, des cafés, des voitures et des maisons. Au Liban, mardi et mercredi 18 septembre, de nombreux endroits de la vie quotidienne ont été le théâtre de milliers d’explosions. Après une première série d’attaques visant les « bipeurs », des appareils de télécommunication utilisés par les membres du groupe islamiste chiite libanais Hezbollah, une deuxième vague a touché des talkies-walkies le lendemain, portant le bilan total à 37 morts et plus de 3500 blessés, selon le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad.
« Nous n’avons jamais vu autant de cas d’urgences ophtalmologiques. 2000 personnes sont devenues handicapées en même temps », a confié un médecin d’un hôpital surchargé de Beyrouth au journal britannique The Guardian, au lendemain de la deuxième attaque. D’autres ont décrit des blessures « plus graves que celles du 4 août », en référence à l’explosion du port de Beyrouth en 2020, et des scènes « apocalyptiques » à l’intérieur de services d’urgence débordés.
Une situation condamnée par le Haut-Commissaire…
Selon des sources proches du gouvernement libanais, des indices laissent penser que l’explosion des appareils de communication aurait été causée par des frappes israéliennes directes. Cependant, ces allégations sont fermement niées par les autorités israéliennes qui ont déclaré ne pas être impliquées dans ces événements tragiques. Le Hezbollah, de son côté, n’a pas tardé à accuser Israël d’avoir attaqué des cibles civiles de manière délibérée, violant ainsi le droit international humanitaire.
Selon plusieurs juristes, la reconnaissance d’un conflit armé international entre le Liban et Israël dans ce contexte pourrait être remise en cause. En effet, les critères définissant un tel conflit ne seraient pas clairement réunis, ce qui soulève des interrogations quant à la légalité des actes commis. Malgré les tensions toujours vives entre les deux pays, aucun état de guerre formel n’est déclaré, ce qui complique l’analyse juridique de la situation.
Une enquête internationale indépendante devrait être menée pour établir les responsabilités de chacun et déterminer s’il y a eu violation du droit international humanitaire. En attendant, le Liban tente de panser ses plaies et de faire face à l’urgence humanitaire qui se profile à l’horizon. La communauté internationale est appelée à se mobiliser pour soutenir le pays dans cette période difficile et contribuer à la recherche de solutions pour éviter de nouvelles escalades de violence dans la région.
[ad_2]