La migraine est une affection qui touche environ 15% de la population, dont 20% sont des femmes et 10% des hommes. Les dernières études menées sur les traitements de la migraine suggèrent une approche prudente dans l’utilisation des nouveaux traitements, en les réservant aux patients présentant une résistance aux traitements classiques ou ayant des contre-indications pour ces médicaments.
Les triptans, introduits il y a environ trente ans, ont révolutionné le traitement de la migraine en offrant une alternative aux antidouleurs classiques tels que l’aspirine et l’ibuprofène. Cependant, un tiers des patients souffrant de migraines ne répondent pas correctement à ces médicaments, soit en raison d’une résistance, soit en raison de contre-indications (par exemple les patients présentant un risque cardiovasculaire).
Une nouvelle génération de médicaments, tels que les « gépants » (rimégépant, ubrogépant) et le lasmiditan, a récemment fait son apparition sur le marché. Cependant, les études suggèrent que ces traitements devraient être réservés comme option de dernier recours en raison de leur coût élevé et de leurs effets secondaires potentiels.
Les chercheurs recommandent de privilégier les triptans en première intention en raison de leur efficacité prouvée, et de réserver les nouveaux traitements uniquement pour les patients chez lesquels les triptans ne sont pas efficaces. Malgré l’engouement pour ces nouveaux médicaments, il est important de peser les avantages et les inconvénients avant de les prescrire à grande échelle.
Le marché de la migraine représente un enjeu important pour l’industrie pharmaceutique, comme en témoigne le rachat récent de la société Biohaven, développeur du rimégépant, par Pfizer pour plusieurs milliards de dollars. Il est donc essentiel de mener des études approfondies sur l’efficacité et la sécurité des nouveaux traitements de la migraine afin d’assurer une prise en charge optimale pour les patients.
En conclusion, la migraine reste un défi important pour la santé publique, et malgré l’avènement de nouveaux traitements, il est essentiel de privilégier une approche personnalisée et basée sur des preuves pour garantir des soins de qualité aux patients souffrant de cette affection débilitante.