Le « verdict » des tests peut décevoir parents et enfants
Entamer une démarche de diagnostic de « haut potentiel intellectuel » n’est pas une décision à prendre à la légère. Les évaluations psychométriques peuvent entraîner des déceptions ou même des traumatismes.
L’étiquette HPI, pour haut potentiel intellectuel, est de plus en plus prisée ces dernières années. Beaucoup aimeraient être qualifiés de surdoués, sans prendre en compte la souffrance et les difficultés que peuvent rencontrer ceux qui ont des capacités cognitives bien supérieures à la moyenne. La demande de diagnostics a profité à certains psychologues qui semblent prescrire un peu trop rapidement ces tests HPI ou de QI, facturés à plusieurs centaines d’euros, pour répondre aux inquiétudes des familles.
Ce problème va au-delà de l’éthique professionnelle. Passer un test représente également une épreuve pour l’enfant qu’il ne faut pas minimiser. L’examen peut avoir des conséquences importantes pour les personnes concernées et leur famille, soulignent les fédérations de psychologues dans leurs recommandations sur la pratique des examens psychologiques et l’utilisation des mesures en psychologie infantile.
Il est essentiel de prendre en compte l’impact que ces tests peuvent avoir sur la vie quotidienne de l’enfant et de sa famille. Les résultats des évaluations peuvent influencer la perception que l’enfant a de lui-même, ainsi que les attentes de son entourage.
Souvent, les parents ont des attentes élevées pour leur enfant, s’ils pensent qu’il a un haut potentiel intellectuel. Mais ces attentes peuvent être source de pression et de stress pour l’enfant. Il est important de ne pas mettre trop de pression sur les épaules de l’enfant et de lui permettre de s’épanouir à son rythme, quel que soit le résultat des tests.
Les tests de QI et les évaluations psychométriques ne sont pas toujours fiables à 100%. Ils peuvent donner des résultats variables en fonction de divers facteurs, tels que le niveau de stress de l’enfant lors du test, ses conditions de vie, ou encore son degré de motivation. Il est donc essentiel de prendre du recul par rapport à ces tests et de les considérer comme un indicateur parmi d’autres du potentiel de l’enfant.
En fin de compte, ce qui importe le plus, c’est le bien-être de l’enfant. Il est essentiel de le soutenir dans son développement, de l’encourager à poursuivre ses passions et à exploiter son potentiel, qu’il ait un haut potentiel intellectuel ou non. Les étiquettes ne devraient pas dicter la manière dont nous traitons nos enfants. Au contraire, il est primordial de les aider à s’épanouir en tant qu’individus uniques, avec leurs propres qualités et compétences.