Le gouvernement a annoncé des modifications importantes concernant le Diagnostic de Performance Energétique (DPE), suscitant des réactions mitigées au sein du secteur de la rénovation énergétique. En effet, le calendrier d’interdiction des passoires énergétiques a été remis en question, provoquant des interrogations quant à la politique de rénovation énergétique en France.
Initialement, les passoires énergétiques classées G devaient être interdites à la location dès le 1er janvier 2025, suivies des F au 1er janvier 2028 et des logements de classe E au 1er janvier 2034. Cette stratégie de lutte contre les logements énergivores semblait claire, mais l’annonce récente de sa modification a créé des remous. Pourtant, la ministre du logement, Valérie Létard, a affirmé que la trajectoire prévue ne serait pas remise en cause, mais que des adaptations pourraient être envisagées pour les copropriétés.
Les copropriétés semblent en effet être au cœur des préoccupations du gouvernement en matière de rénovation énergétique. Il est vrai que la mise en œuvre de travaux de rénovation dans ce type de logement peut être complexe et demande du temps. Le DPE collectif a été renforcé, obligeant les copropriétés de plus de 15 ans à élaborer un plan de travaux sur 10 ans. Une démarche qui peut s’avérer délicate pour les copropriétaires, comme le souligne Anabelle Moreira, responsable pôle syndic chez Cotoit.
Cependant, les maisons individuelles ne sont pas en reste dans ces évolutions. En effet, la ministre du logement a annoncé l’ouverture du prêt à taux zéro (PTZ) aux maisons individuelles, exclues du dispositif depuis fin 2023. Cette mesure vise à encourager la rénovation énergétique dans tous les types de logements, et pas seulement dans les zones très urbanisées.
Ainsi, la politique de rénovation énergétique en France semble évoluer pour s’adapter aux réalités du terrain. Les débats restent ouverts sur la meilleure façon d’accompagner les propriétaires dans cette transition énergétique nécessaire pour lutter contre le gaspillage énergétique et réduire les émissions de CO2. Les enjeux sont de taille, et il est essentiel d’œuvrer ensemble pour trouver des solutions durables et efficaces.