La vente du château de Louveciennes (Yvelines) à Mohammed Ben Salman pour la somme record de 275 millions d’euros avait déjà bien fait jaser. Le montant semblait déjà énorme pour une construction récente sans pedigree historique et dans une localisation où les transactions en dizaine de millions d’euros sont rares… Alors que dire de l’évocation d’une arrivée sur le marché du château de Gretz-Armainvilliers (Seine-et-Marne) au prix stratosphérique de 425 millions d’euros? Un montant jamais atteint en France et peut-être même dans le monde.
Qu’est-ce qui peut bien justifier un tel tarif dans le département le plus excentré de l’Île-de-France et où les biens de grand luxe actuellement proposés à la vente ne dépassent guère les 15 millions d’euros. «Il faut bien noter que le château est proposé avec un exceptionnel terrain de 1000 hectares, ce qui peut attirer de très grandes fortunes souhaitant être complètement isolées», estime Stéphane Aguiraud, président du Groupe Mercure, réseau spécialisé dans la vente de châteaux. Il reconnaît pourtant qu’au vu de la localisation du domaine, il sera difficile de valoriser le foncier à ces niveaux. Et se pose ensuite la question de la valeur immobilière du château en lui-même. «C’est finalement un bâtiment assez récent remontant à la fin du 19e siècle, reste à voir dans quelle mesure les travaux lancés par le roi Hassan II du Maroc dans les années 1990 sont conformes au goût de cette époque, précise-t-il. Et dans quelle mesure ils répondent toujours aux besoins actuels de la clientèle.»
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