Il y a cinq ans, lors des élections européennes, les taux d’abstention en Guadeloupe et en Martinique avaient atteint des sommets inquiétants, dépassant les 85 %. Alors que la mobilisation des électeurs est essentielle pour garantir une représentation démocratique forte, il est important de noter que les tendances actuelles ne montrent aucun signe d’amélioration.
Le 9 juin prochain, la France entière se préparera à élire ses députés européens. Parmi les 49 millions de citoyens concernés, 2 millions résident dans les territoires d’outre-mer. Une population électorale significative dont la participation est cruciale pour l’issue de ces élections. Cependant, le spectre d’une abstention massive plane une fois de plus, comme il y a cinq ans, sur ces régions ultramarines. La faible participation en 2019, avec des taux de 30,7 % à La Réunion, 14,4 % en Guadeloupe ou 19,2 % en Nouvelle-Calédonie, est loin de rivaliser avec les 50,1 % enregistrés en France métropolitaine. Selon François Kraus, directeur du pôle politique et actualités de l’Ifop, cette désaffection s’explique en partie par le manque de pertinence des enjeux européens pour les électeurs ultramarins.
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