Le Directeur Général du réseau social chinois populaire s’est exprimé sur X (anciennement Twitter), jeudi 25 avril, pour dénoncer le projet de loi signé la veille par le président américain Joe Biden. Ce dernier a signé le texte de loi obligeant la maison-mère de TikTok, ByteDance, à vendre son réseau social aux États-Unis sous neuf mois, faute de quoi il sera retiré des magasins d’applications américains.
« C’est ironique car TikTok reflète les valeurs américaines de liberté d’expression. » Face à la caméra, le PDG du réseau social chinois aux 170 millions d’utilisateurs américains a exprimé son mécontentement face à cette nouvelle législation. Shou Zi Chew a souligné que cette décision ne visait pas à protéger les citoyens américains d’une éventuelle surveillance chinoise, mais plutôt à mettre fin à la liberté de parole permise sur la plateforme. « Il ne faut pas se tromper. Il s’agit d’une interdiction. Une interdiction de TikTok et de votre voix », a-t-il déclaré.
Le PDG semble également réagir à une déclaration controversée du sénateur républicain Pete Ricketts, qui a justifié la possible interdiction de TikTok en raison de vidéos propalestiniennes et du Hamas circulant sur la plateforme. Cette déclaration a suscité la colère des internautes propalestiniens qui y ont perçu les véritables motivations derrière les menaces d’interdiction.
« TikTok offre aux Américains un moyen puissant d’être vus et entendus au quotidien, c’est pourquoi tant de personnes ont intégré cette plateforme dans leur vie quotidienne, » a affirmé le PDG de TikTok. Il compte sur la mobilisation des créateurs de contenu qui tirent leur revenu de la plateforme pour continuer à défendre leurs droits. Certains manifestaient déjà devant le Congrès en mars pour protester contre les tentatives législatives visant à interdire l’application.
Shou Zi Chew reste optimiste quant à l’issue de cette situation. Il affirme que la bataille n’est pas finie et que TikTok compte faire valoir ses droits, mettant en avant le caractère inconstitutionnel de la loi signée par Joe Biden.