Le sprinteur français Mouhamadou Fall, âgé de 32 ans, a été suspendu pour neuf mois par l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) après avoir été contrôlé positif à l’heptaminol, un stimulant interdit en compétition. Cette suspension fait suite à un contrôle effectué en juillet 2023, alors que l’athlète se préparait pour les Jeux olympiques de Paris. Fall a plaidé la contamination accidentelle provenant de compléments alimentaires contenant de l’octodrine, un métabolite de l’heptaminol.
Son avocat, Christophe Ayela, a réagi en qualifiant la décision de l’AFLD d’extrêmement sérieuse et injuste. Il a déclaré que tout le monde s’accordait à dire que Fall n’avait jamais eu recours au dopage et qu’il était victime d’une contamination involontaire. Malgré la thèse de la contamination avancée par l’athlète, la commission des sanctions de l’AFLD lui reproche de ne pas avoir été assez prudent dans le choix de ses compléments alimentaires, entraînant ainsi sa suspension pour neuf mois.
Mouhamadou Fall, qui s’entraîne à El Paso (Texas), voit ainsi ses espoirs de participer aux Jeux Olympiques anéantis par cette suspension. Quadruple champion de France sur 100 mètres, il pourrait envisager un recours devant le Conseil d’Etat pour contester sa suspension. Cette affaire de dopage n’est pas la première pour l’athlète, ayant déjà fait l’objet de procédures pour des manquements à ses obligations de localisation antidopage en 2022.
L’Agence mondiale antidopage classe l’heptaminol et l’octodrine parmi les stimulants interdits en compétition, soulignant la présence de ces substances dans de nombreux médicaments et compléments alimentaires. Malgré les arguments avancés par Mouhamadou Fall et son avocat, la décision de la commission des sanctions de l’AFLD a été maintenue, le condamnant à neuf mois de suspension à partir de la notification de la décision.
La carrière sportive de Mouhamadou Fall, marquée par des succès nationaux, est aujourd’hui entachée par cette affaire de dopage. Son avocat continue à soutenir son innocence et envisage de faire appel de la décision de l’AFLD. En attendant, le sprinteur français devra se conformer à sa suspension et attendre une éventuelle révision de celle-ci par le Conseil d’Etat.