Olivier Dussopt, le ministre du Travail, du Plein-emploi et de l’Insertion, fait actuellement l’objet de vives critiques de la part des syndicats et du patronat, au sujet d’une possible ponction de 1 à 3 milliards d’euros dans les excédents du régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco pour les travailleurs du secteur privé.
À première vue, il semblerait que le gouvernement ait mis la main sur un véritable trésor. En effet, les caisses de retraite complémentaire des salariés du privé, gérées par les partenaires sociaux, affichent des excédents conséquents. Avec plus de 13 millions de retraités bénéficiaires et 26 millions de cotisants actifs, le régime Agirc-Arrco s’avère être sain financièrement, dégageant 5 milliards d’euros d’excédents l’année dernière. De plus, ses réserves impressionnantes s’élèvent à 68 milliards d’euros au 31 décembre 2022, soit l’équivalent de 9 à 10 mois de prestations. Cette manne financière est d’autant plus alléchante avec l’entrée en vigueur de la réforme des retraites le 1er septembre, qui permettra à l’Agirc-Arrco de bénéficier de 22 milliards d’euros de recettes supplémentaires sur quinze ans.
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