INTERVIEW – Les troubles du sommeil, tels que les insomnies sévères et les apnées du sommeil, peuvent avoir un impact sérieux sur le cerveau. À partir de quel moment faut-il réagir ? Le Professeur Yves Dauvilliers, neurologue au laboratoire du sommeil du CHU de Montpellier, nous apporte des éclaircissements.
Faisant partie du corps médical à l’université de Montpellier, Yves Dauvilliers est à la tête de l’équipe spécialisée dans les troubles du sommeil et les troubles de l’éveil au CHU de Montpellier, ainsi que de l’équipe Inserm Neuropeps à l’Institut des Neurosciences de Montpellier. Il est également le directeur du Centre de référence national des narcolepsies et hypersomnies rares.
LE FIGARO. – Depuis quand considérez-vous que les troubles du sommeil peuvent avoir un lien avec le déclin cognitif ?
Yves Dauvilliers. – Les études épidémiologiques suggèrent cette association depuis de nombreuses années. En France, les données de l’étude des 3 Cités, menée sur plusieurs milliers de personnes provenant de Bordeaux, Dijon et Montpellier et âgées de 65 ans lors de leur recrutement il y a vingt ans, ont été très utiles.
Ces données ont permis de mettre en lumière dès 2012 que des plaintes de somnolence presque quotidiennes étaient associées à un risque accru de déclin cognitif et de démence – une distinction importante à préciser…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 86% à découvrir.
Vous souhaitez en savoir plus ? Débloquez tous les articles immédiatement.
Déjà abonné ? Connectez-vous.