Notre abonné, Jean-Marie, un retraité de 86 ans vivant tranquillement à la campagne dans la Vienne, a récemment demandé à la rédaction Patrimoine et Bourse d’analyser ses portefeuilles de manière anonyme et gratuite. Son intérêt pour la Bourse remonte à sa jeunesse, lorsqu’il a débuté avec l’aide d’un conseiller bancaire, pour ensuite se tourner vers une petite lettre d’informations boursières qui lui a permis de réaliser d’importants bénéfices sur des valeurs du hors-cote.
Cette passion pour la Bourse reste intacte pour Jean-Marie, alimentée par sa curiosité pour les entreprises et la finance, son plaisir modéré du jeu, et surtout son désir de faire fructifier son épargne afin de la transmettre à ses trois filles.
Une répartition surprenante
Jean-Marie admet ne pas consacrer suffisamment de temps à sa gestion financière actuelle, ce qu’il regrette. Ses divers portefeuilles, répartis sur différents supports dont un PEA, le reflètent, ce qui complique l’analyse de leur performance. Avec un bénéfice global de 12%, ses 28 lignes comprennent 10 OPCVM, fonds ou trackers (ETF), représentant près de 39% de l’ensemble de son portefeuille. Bien que ces investissements soient plutôt judicieux, seules deux lignes affichent une moins-value.
En ce qui concerne les valeurs, Air Liquide se démarque avec une plus-value de 37,5% et représente le poids le plus important des portefeuilles (14,6%). Schneider Electric affiche la meilleure performance (+92,4%), tandis que Plastic Omnium enregistre la plus mauvaise (-31,6%). La capitalisation parisienne de LVMH se positionne également bien, avec un gain latent de 33%.
Un petit nettoyage de printemps
Selon nos calculs, 12 lignes représentent moins de 2% chacune. Il serait judicieux de se séparer des valeurs ou OPCVM les moins performants, comme Plastic Omnium (-32,5%) ou le fonds Groupama Avenir Euro (-25,3%), sans perturber l’équilibre actuel. Notons également l’absence de valeurs liées à l’énergie, ce qui a pu impacter la performance du portefeuille ces dernières années. L’intégration de sociétés telles que TotalEnergies ou Engie pourrait être bénéfique.
En ce qui concerne les OPCVM, leur performance est globalement positive, mais les frais associés peuvent impacter les gains de l’épargnant. Il serait préférable d’opter pour des ETF, indiciels ou sectoriels, qui offrent des coûts plus avantageux. Un ETF répliquant l’Euro Stoxx 50 est d’ailleurs déjà inclus dans le portefeuille.
Pas de risques inutiles
Enfin, Jean-Marie, qui apprécie les smallcaps, recherche des conseils sur cette catégorie de valeurs. Bien que la rédaction recommande régulièrement ces titres, les petites capitalisations sont souvent moins suivies et comportent des risques. Nous lui conseillons de se tourner vers des fonds qui, sur le long terme, surpassent largement leur indice de référence, comme ceux mentionnés dans les Lettres 2033 et 2044.
Dans l’ensemble, le portefeuille de Jean-Marie présente des opportunités d’optimisation pour maximiser ses gains tout en minimisant les risques. Sa passion pour la Bourse et son désir de pérenniser son épargne pour ses filles sont des moteurs essentiels pour guider ses décisions futures en matière d’investissement.