Les résultats préliminaires des élections présidentielles du 7 septembre 2024 en Algérie ont déclenché une vague de contestation parmi les trois principaux candidats, Abdelmadjid Tebboune, Youssef Aouchiche et Hassani Chérif Abdelali. Ces chiffres publiés par l’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE), dirigée par Mohamed Charfi, ont été vivement critiqués pour leur opacité et leurs incohérences.
Les candidats, représentants du Front des Forces Socialistes (FFS), candidat indépendant et du Mouvement pour la Société de la Paix (MSP), ont dénoncé l’absence de transparence dans la communication des résultats. Les principaux reproches portent sur le taux de participation et les incohérences entre les chiffres annoncés et les procès-verbaux des bureaux de vote locaux et régionaux.
Les équipes de campagne des trois candidats se sont unies pour dénoncer quatre dysfonctionnements majeurs : l’opacité des chiffres de participation, les contradictions entre les chiffres annoncés et les procès-verbaux, le manque de clarté dans la proclamation des résultats provisoires et les écarts inexplicables dans les scores des candidats.
Abdelmadjid Tebboune a remporté l’élection avec un score écrasant de 94,65% des voix, suivi de Hassani Chérif Abdelali et de Youssef Aouchiche. Cependant, ses adversaires contestent vigoureusement cette victoire et accusent les chiffres d’être falsifiés. L’ANIE a répondu aux critiques en affirmant que les résultats finaux seront transmis à la Cour constitutionnelle une fois compilés et a assuré la transparence de ses actions.
Cette élection, censée renforcer la stabilité politique en Algérie, a au contraire accentué les divisions. Les accusations de malversations pourraient durablement affecter l’opinion publique et remettre en question la légitimité du scrutin. Alors que le pays traverse une période délicate sur le plan politique, ce manque de transparence risque de créer de nouvelles tensions au sein du paysage politique algérien.