Lorsqu’on évoque le nom de Norman Foster, on pense immédiatement à des créations contemporaines telles que le Viaduc de Millau ou l’aéroport de Hongkong. Cependant, le célèbre architecte britannique a également rénové une ancienne bastide du 17e siècle à Grasse, d’une superficie de 600 mètres carrés, où il a même résidé. Christophe Grenes, qui est chargé de la vente de cette propriété chez John Taylor, admet que l’on s’attendrait davantage à une architecture plus moderne lorsqu’on évoque la résidence secondaire de Norman Foster.
Les actuels propriétaires, un couple sud-africain et américain, ont vécu dans la bastide depuis 12 ans sans modifier l’intérieur de la propriété. « Tout ce qui se trouve à l’intérieur de la maison est donc le fruit du travail de l’architecte Norman Foster, qui a rénové l’ensemble de la propriété en reconstruisant toute une extrémité du bâtiment, surélevant les planchers et plafonds de 50%, avec de nouveaux étages, salles de bains, cuisine et toit. La seule chose qu’il n’a pas touchée sont les murs du jardin », assure Christophe Grenes. Le bureau de Norman Foster est désormais une salle familiale pour les enfants. Aujourd’hui, leurs quatre enfants ayant quitté la maison pour vivre ailleurs dans le monde, les propriétaires souhaitent se séparer de la bastide. La seule partie ayant été modifiée sont les murs de la propriété, que les propriétaires actuels ont remis en état pendant deux ans. L’espace extérieur, comprenant 600 oliviers et 300 noyers sur environ 36 000 mètres carrés de terrain, permet aux propriétaires de produire leur propre huile d’olive sur place.
Le mas s’étend sur trois niveaux et comprend six chambres avec salle de bains attenante. Une maison d’amis de 100 mètres carrés, un studio équipé d’un cinéma et d’une salle de jeux, un garage et un pool-house complètent le bien. « La principale difficulté réside dans la recherche de l’acheteur idéal. Il s’agit d’un bien particulier et il est difficile de trouver des acquéreurs appréciant les matériaux d’origine tels que les fenêtres en bois et les tommettes au sol. Les pièces et leurs cadres ne sont pas toujours très spacieux. Nos clients recherchent souvent des prestations plus contemporaines, mais il y a un effet « waouh » lorsqu’on arrive sur place. La vue est magnifique », reconnaît Christophe Grenes. La propriété est sur le marché depuis 18 mois, mais devrait trouver preneur prochainement. Plusieurs visites ont déjà eu lieu et Christophe Grenes demeure confiant. Son prix est de 8,5 millions d’euros, un montant jugé « cohérent pour une grande bastide » par l’agent immobilier en charge de la vente.