Depuis quelques jours, l’ambiance à Beyrouth est pesante. Les habitants se préparent à un éventuel départ, dans un contexte où la plupart des compagnies aériennes internationales ont suspendu leurs vols vers la capitale libanaise.
L’été à Beyrouth rime habituellement avec les journées ensoleillées passées au Sporting Club, un établissement balnéaire emblématique du quartier de Manara, proche du Bain militaire. C’est là que se retrouvent généralement les habitants de la ville pour profiter du soleil et se détendre au bord des piscines bondées. Mais en ce moment, une atmosphère de calme règne. Sayyed, un serveur du Sporting Club, constate que l’endroit est vide et que les gens limitent leurs sorties, plus inquiets que paniqués.
Nombreux sont ceux qui ont pris la décision de quitter Beyrouth, à l’image de Nadine et ses enfants qui ont avancé leur retour au Qatar, où ils résident habituellement. Contre toute attente, ils ont quitté la ville dimanche soir. Pour Nadine, qui a vécu les événements tragiques de 1982 lors de l’invasion israélienne et ceux de 2006, il est hors de question de faire revivre cette situation à ses enfants.
La tension est palpable dans la capitale libanaise, où les rues sont moins animées et où l’incertitude plane. L’arrêt des vols internationaux vers Beyrouth souligne l’isolement de la ville, confrontée à une situation politique et sécuritaire préoccupante. Les Libanais s’inquiètent pour l’avenir de leur pays, alors que la crise économique et sociale s’aggrave chaque jour un peu plus.
Face à cette atmosphère lourde et angoissante, les habitants de Beyrouth se préparent au pire, cherchant des solutions pour assurer leur sécurité et celle de leurs proches. Certains envisagent un départ temporaire, tandis que d’autres se résignent à rester malgré les risques. Mais tous partagent ce même sentiment d’incertitude et de peur face à ce qui pourrait advenir dans les jours à venir.
Dans l’attente de jours meilleurs, Beyrouth retient son souffle, dans l’espoir de retrouver un semblant de normalité et de sécurité. La ville, habituée à surmonter les pires épreuves, se prépare une fois de plus à affronter l’adversité, dans l’unité et la solidarité qui ont toujours caractérisé les Libanais.