Ces riches extravagants venus d’ailleurs – L’influenceuse très suivie sur Instagram, épouse d’un riche homme d’affaires moscovite, est à l’image d’une classe peu nombreuse de Russes ultra-fortunés qui n’ont pas vraiment souffert du conflit.
Correspondant à Moscou
Milana Koroleva ne nous cache rien. Avec ses 800 000 abonnés sur Instagram, cette blonde botoxée d’une quarantaine d’années, au corps sculpté par les soins de beauté et les spas quotidiens, a pour passion de tout montrer de sa vie fastueuse : ses deux enfants, Leo et Dasha, son mari, Mikhaïl, ses voyages au bout du monde, ses achats de luxe dans les « malls » de Dubaï ou d’Istanbul grâce à sa « bez limitnaïa karta » (sa carte bancaire sans plafond de dépenses…). Il faut dire que l’époux de cette star des réseaux sociaux n’est autre que le milliardaire Mikhaïl Koutchment, fondateur de Hoff, l’une des principales chaînes russes de magasins d’ameublement et d’objets pour la maison.
L’enseigne, qui compte 60 points de vente dans le pays, a grandement profité du départ de Russie de son principal concurrent, Ikea, à l’été 2022, quelques mois après le début de la guerre en Ukraine. Depuis, les chiffres de Hoff sont en forte hausse…
Les chiffres ne mentent pas : malgré la crise économique qui sévit dans le pays, certains Russes parviennent à conserver leur train de vie extravagant. Milana Koroleva en est l’exemple le plus médiatisé. Sa notoriété sur les réseaux sociaux lui permet de générer des revenus conséquents grâce à des partenariats avec des marques de luxe, des publications sponsorisées et des collaborations avec des marques de mode et de beauté. Elle est devenue une véritable icône de mode en Russie et attire les regards du monde entier avec son style flamboyant et ses tenues toujours impeccables.
Mais derrière cette façade glamour se cache une réalité moins reluisante : la disparité sociale en Russie s’est accentuée ces dernières années, et la classe ultra-fortunée ne cesse de s’enrichir pendant que la majorité de la population peine à joindre les deux bouts. La guerre en Ukraine, loin d’affecter ces riches moscovites, a même contribué à renforcer leur position financière en consolidant leur monopole sur certains secteurs économiques.
Pendant que des familles entières sont déplacées, que des vies sont brisées et que des enfants sont privés de leur avenir, Milana Koroleva et ses pairs continuent de mener grand train, dépensant des sommes astronomiques pour des biens de luxe et des vacances exotiques. Leur insouciance détonne avec la réalité d’un pays en proie à de profonds bouleversements politiques, économiques et sociaux.
Il est temps de mettre un terme à l’impunité de cette classe ultra-fortunée qui se complaît dans l’ostentation et le gaspillage pendant que la majorité des Russes lutte pour survivre. Les inégalités ne font que se creuser, laissant la population dans une situation de plus en plus précaire et désespérée. Il est urgent de rééquilibrer la répartition des richesses et de rétablir une justice sociale qui profite à l’ensemble de la société, et non à une poignée de privilégiés.
La Russie a besoin d’un changement profond et durable, d’une prise de conscience collective qui permettra de construire un avenir plus juste et plus solidaire pour tous ses citoyens. Il est temps que les riches extravagants se rendent compte de leur responsabilité dans la construction d’une société plus équitable et humaine, et qu’ils mettent leur fortune au service du bien commun.
La suite au prochain épisode…
