Alger, le 04 septembre 2024 – Autrefois considérée comme un plat de base incontournable pour les Algériens, la sardine a vu son prix s’envoler ces derniers mois, provoquant l’indignation générale. Cependant, suite aux déclarations énergiques du ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, le cours de ce poisson bleu a connu un revirement spectaculaire.
Lors de l’inauguration d’un hypermarché dimanche dernier, le ministre a vivement critiqué les prix exorbitants de la sardine, un produit de la mer abondant en Algérie. Face à cette situation, il a lancé un ultimatum aux pêcheurs et aux intermédiaires : « Il est inacceptable que l’Algérie importe de la sardine alors que nos côtes en regorgent. Si la situation ne s’améliore pas, nous serons contraints de casser les prix en recourant à l’importation ».
Les paroles du ministre n’ont pas été vaines. Quelques jours seulement après cette mise en garde, le prix de la sardine a fondu comme neige au soleil. Sur les étals des poissonniers, ce poisson, qui coûtait jusqu’à 1700 DA/kg, est désormais proposé entre 300 et 600 DA/kg, selon la qualité. Une baisse significative qui a enchanté les consommateurs, fatigués par cette flambée des prix.
La sardine redevient abordable : un soulagement pour les Algériens
À Souidania et à Bab Ezzouar par exemple, la sardine est désormais plus accessible, affichée respectivement à 450 DA et 350 DA le kilogramme. Cette situation inédite depuis de nombreuses années témoigne de l’efficacité des mesures gouvernementales pour réguler les marchés.
« En tant que responsable, je refuse catégoriquement de nuire au consommateur », avait déclaré le ministre Zitouni. En agissant de manière ferme, il a non seulement protégé le pouvoir d’achat des ménages mais a également mis en garde les spéculateurs.
Cette intervention du ministère du Commerce a démontré son efficacité pour réguler les marchés et protéger le pouvoir d’achat des consommateurs. L’exemple de la sardine illustre une politique proactive visant à mettre fin aux spéculations et à garantir l’accès à des produits de base à des prix abordables.
Il est intéressant de noter que cette même stratégie avait déjà porté ses fruits dans le secteur de la volaille. Face à une augmentation des prix du poulet, les autorités avaient décidé d’importer massivement des quantités importantes de poulet congelé, faisant ainsi baisser les prix qui dépassaient les 500 DA/kg.
Bien que les prix du poulet local restent élevés par rapport au budget des Algériens, cette intervention a partiellement soulagé les ménages.
Ces exemples illustrent la capacité de l’État à agir rapidement et efficacement en cas de crise. Cependant, il est essentiel de pérenniser ces mesures et de mettre en place des politiques durables pour garantir une alimentation saine et équilibrée à tous les citoyens, tout en soutenant la production locale.