Avec une empreinte environnementale plus favorable que la farine de poisson ou le soja brésilien, la protéine d’insecte connaît un engouement sans précédent. En effet, de plus en plus de personnes se tournent vers cette nouvelle source de protéine alternative pour faire face aux défis de l’industrialisation. La France, consciente de l’importance de cette biotechnologie, veut maintenir sa place de leader dans ce domaine.
Victor Neyret, un ingénieur d’AgroParisTech, en est un parfait exemple. En rejoignant la start-up Innovafeed, il n’avait pas de grandes ambitions, mais son parcours au sein de l’entreprise a pris une tournure inattendue. Aujourd’hui, il dirige la production de l’usine de protéine d’insecte de Nesle, en Somme, avec une équipe de 350 employés. La protéine d’insecte, issue des larves de mouches soldats noires, est devenue un produit phare sur le marché, en particulier en France, en remplaçant les protéines traditionnelles telles que la farine de poisson ou de soja.
Selon l’agence d’intelligence économique Marketsandmarkets, le marché de la protéine d’insecte devrait atteindre 3,3 milliards de dollars en 2027, avec une croissance continue par la suite. Alors que les Pays-Bas sont considérés comme les pionniers dans ce domaine avec des entreprises telles que Protix, la France abrite trois des start-up les plus dynamiques au monde, dont Innovafeed.
L’essor de la protéine d’insecte s’explique par ses nombreux avantages, notamment son impact environnemental moindre par rapport à d’autres sources de protéines. En effet, l’élevage des insectes requiert moins de ressources en eau et en terres cultivables, ce qui en fait une alternative plus durable et écologique. De plus, la protéine d’insecte est riche en nutriments essentiels et peut être utilisée dans de nombreuses applications alimentaires, de l’alimentation animale à l’alimentation humaine.
La France, consciente de l’importance de cette industrie émergente, investit massivement dans la recherche et le développement de la protéine d’insecte. Des programmes de soutien et des incitations financières sont mis en place pour encourager l’innovation et l’industrialisation de cette nouvelle filière. En tant que leader mondial dans le secteur agricole, la France veut faire de la protéine d’insecte un pilier de son agriculture durable et respectueuse de l’environnement.
Ainsi, la course à l’industrialisation de la protéine d’insecte est lancée en France, avec des entreprises comme Innovafeed à la pointe de l’innovation. Victor Neyret et son équipe continuent de repousser les limites de la biotechnologie pour offrir des solutions alimentaires durables et saines. Dans un monde en quête de solutions face aux défis environnementaux et alimentaires, la protéine d’insecte pourrait bien être la réponse dont nous avons besoin.