Alors que la Corée du Sud est souvent associée à Séoul et à sa « K-Culture », une autre partie de sa culture et de son territoire commence à attirer l’attention des touristes.
Louise, une étudiante bretonne de 21 ans, excelle lorsqu’il s’agit de son groupe de K-Pop préféré, Stray Kids. « Je connais toutes leurs chansons et les histoires personnelles de chacun », affirme-t-elle. Cependant, ses connaissances sur le reste de la Corée du Sud restent limitées. Si elle devait planifier un voyage, elle choisirait de visiter « Séoul en priorité, car la plupart des membres du groupe sont nés là-bas ».
Comme Louise, de nombreux passionnés ont été séduits par la culture coréenne grâce à son influence « K » (K-pop, K-food, K-drama), ce qui se traduit par les 11 millions de visiteurs en 2023 et la mise en place du visa K-ETA. Selon l’office du tourisme coréen, c’est la principale raison qui pousse les touristes à découvrir le pays. Cependant, l’organisme vise maintenant à mettre en valeur un autre aspect de la Corée du Sud.
Les voyages commencent généralement à Séoul, la capitale, la destination la plus prisée des voyageurs. 90% d’entre eux décident de la visiter avant de poursuivre vers le sud-est et se rendre à Busan, la deuxième plus grande ville, célèbre pour ses plages. Les deux villes sont reliées par un train qui traverse le centre du pays.
« En empruntant cet itinéraire, les voyageurs ne visitent ni le sud, ni le nord. Notre objectif est de mettre en avant certaines de ces régions, encore peu fréquentées », déclare Seo Young-Choong, vice-président de l’office du tourisme coréen. Parmi les destinations ciblées, la province montagneuse de Gangwon-do, située au nord-est, qui offre un mélange de mer et de relief, avec plusieurs stations de ski parfaites pour les amateurs de sports d’hiver.
Au sud-ouest, l’île de Jeungdo, labellisée « Ville lente », souhaite attirer davantage de visiteurs. Connu pour son calme, sa tranquillité, son industrie du sel et ses lacs salés, l’île abrite la plus grande saline du pays, Taepyeong. L’objectif est de montrer la diversité des paysages sud-coréens et de prouver qu’on peut aussi bien profiter de la plage que skier en hiver.
Au cœur de cette démarche se trouve l’île de Jeju, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, qui cherche à attirer les voyageurs étrangers. Située au sud de la péninsule coréenne, Jeju abrite plusieurs volcans et une forêt subtropicale, idéale pour les randonneurs.
Les Français sont particulièrement réceptifs à la « Hallyu » (la vague coréenne), ce qui se traduit par une augmentation du nombre de visiteurs en provenance de France vers la Corée du Sud. Les demandes de séjours linguistiques pour étudier le coréen sont en hausse, et des événements culturels comme l’exposition Noli au Centre Culturel Corée à Paris sont organisés pour présenter la culture coréenne de manière ludique et éducative.
L’exposition Noli, qui se tient jusqu’au 5 octobre 2024, propose aux visiteurs de découvrir l’histoire du divertissement coréen, du XVIIIe siècle à aujourd’hui, à travers des peintures, des jouets d’écoliers, des expériences futuristes et des ateliers de maquillage. L’objectif est de montrer un aspect moins connu du pays de la K-Pop et d’attirer les visiteurs étrangers.
En conclusion, la Corée du Sud, bien que célèbre pour sa K-Culture, offre également une diversité de paysages et une richesse culturelle qui méritent d’être découvertes par les voyageurs du monde entier. Que ce soit pour ses plages, ses montagnes, ses stations de ski, ou son patrimoine historique, la Corée du Sud a de quoi séduire les visiteurs en quête d’expériences uniques et enrichissantes.