[ad_1]
Pour la grande majorité des gens, la pollution semble provenir de l’extérieur, c’est pourquoi beaucoup ferment leurs fenêtres lorsqu’ils sont chez eux pour se protéger. C’est du moins ce que résume Bruno Tudal, conseiller médical en environnement intérieur. Cependant, même si il n’est pas recommandé de ventiler son domicile au-dessus d’une route urbaine aux heures de pointe, il est important de noter que l’air que nous respirons à l’intérieur est de bien moins bonne qualité que celui extérieur. Selon des données officielles mesurant les concentrations de divers polluants, l’air intérieur peut être jusqu’à 8 ou 9 fois plus nocif que l’air extérieur. C’est ainsi que les experts estiment à 20.000 le nombre de décès prématurés dus à la mauvaise qualité de l’air intérieur. Étant donné que nous passons généralement 80% de notre temps dans des espaces clos tels que notre domicile, notre lieu de travail ou dans les transports, il est crucial de respirer un air sain.
C’est dans ce contexte que Murprotec, une entreprise spécialisée dans le traitement de l’humidité et de l’air intérieur, s’est associée au RespiLab de l’association Santé respiratoire France pour mener une enquête auprès de personnes souffrant de maladies respiratoires chroniques et de leurs proches aidants. Cette enquête offre une opportunité d’en apprendre davantage sur le lien entre santé et logement. Sur un échantillon de 320 répondants, il ressort que la grande majorité de ce public directement concerné considère que la qualité de l’air intérieur peut avoir un impact sur la santé (97%) et en fait une préoccupation majeure (86%).
Malgré cela, plus des deux tiers (71%) de ces personnes se sentent plus en sécurité chez elles qu’à l’extérieur. De plus, presque aucune d’entre elles (95%) n’a pensé à faire évaluer la qualité de l’air intérieur de leur domicile. Marine Leblond se souvient : « Quand je suis tombée malade et qu’on m’a diagnostiqué une pneumopathie d’hypersensibilité environnementale, les médecins m’ont immédiatement demandé de vérifier s’il n’y avait pas de moisissures chez moi. Je n’avais rien remarqué auparavant, mais après une inspection détaillée, j’ai découvert que le mur derrière ma tête de lit était couvert de taches. En réalité, il y avait une fissure à l’extérieur. À partir de ce moment-là, il était évident que je devais quitter cette chambre et cette maison. »
De nombreux obstacles subsistent pour que la qualité de l’air intérieur soit réellement une préoccupation majeure, entre le manque de connaissance, le manque d’information, le manque d’implication de certains propriétaires ou bailleurs sociaux… Frédéric Le Guillou, pneumologue allergologue et président de l’association Santé respiratoire France, dénonce : « La population en général ne se sent pas concernée par ces problématiques respiratoires. Plutôt que de parler de prévention, il faudrait parler de protection lorsque l’on évoque les mesures à prendre pour garantir un air sain. » En attendant le développement de systèmes tels que la ventilation à double flux qui assurent le renouvellement de l’air ambiant, il est également essentiel que les Français apprennent à aérer régulièrement et longuement leur logement en créant un courant d’air entre les fenêtres orientées différemment.
[ad_2]