NOS CONSEILS – Experts en finance, conseillers financiers, conseillers en gestion de patrimoine… Avant de confier vos économies, découvrez comment choisir le meilleur en fonction de sa spécialité et de son mode de rémunération.
Il est temps d’améliorer. Selon une récente enquête menée par le site d’épargne en ligne Yomoni, 93% des Français estiment que leur niveau de connaissance en matière financière est moyen, voire très faible. « Les Français manquent de confiance en eux quand il s’agit de questions financières. Pourtant, ce sont parmi les plus grands épargnants en Europe, aux côtés des Allemands, ce qui peut sembler paradoxal », souligne Philippe Crevel, directeur général du Cercle de l’épargne. En conséquence, 60% d’entre eux souhaitent être guidés pour placer leur argent de manière appropriée.
Mais comment profiter des meilleurs placements et des conseils adaptés ? Et surtout, à qui faire appel ? « Au cours des vingt dernières années, le conseil financier s’est considérablement démocratisé avec l’émergence de nouveaux acteurs et d’outils d’aide à l’épargne en ligne », observe Julien Maldonato, associé chez Deloitte et expert en innovation et transformation digitale.
En France, les professionnels proposant des services de conseil financier sont nombreux et diversifiés. Parmi eux, on trouve les banquiers privés, les conseillers financiers indépendants, les conseillers en gestion de patrimoine (CGP), mais aussi les courtiers en ligne et les robo-advisors. Chacun de ces acteurs a ses spécificités et son mode de fonctionnement propre, ce qui rend le choix d’autant plus complexe pour les épargnants en quête de conseils fiables et avisés.
Les banquiers privés, par exemple, sont généralement rattachés à une grande banque ou à un établissement financier de renom. Leur principale mission est de conseiller et d’accompagner une clientèle haut de gamme dans la gestion de son patrimoine. Ils proposent des services sur mesure et personnalisés, mais leur rémunération est souvent liée aux produits financiers qu’ils commercialisent, ce qui peut poser un problème de conflit d’intérêts.
Les conseillers financiers indépendants, quant à eux, sont des professionnels qui agissent en toute impartialité et proposent des conseils personnalisés à leurs clients. Ils peuvent recommander des produits financiers de différents établissements sans être liés à un seul acteur du marché. Leur rémunération peut être basée sur des honoraires fixes ou des commissions sur les produits recommandés, ce qui garantit une transparence totale vis-à-vis des clients.
Les conseillers en gestion de patrimoine (CGP) sont des experts spécialisés dans l’optimisation de la gestion patrimoniale de leurs clients. Leur rôle est de proposer des solutions d’investissement adaptées aux besoins et aux objectifs de ces derniers, tout en tenant compte de leur situation financière et fiscale. Les CGP peuvent être des indépendants ou travailler au sein de cabinets spécialisés. Leur rémunération peut varier en fonction des services proposés et des contrats signés avec les clients.
Enfin, les courtiers en ligne et les robo-advisors sont des acteurs de la FinTech qui proposent des solutions d’investissement entièrement digitalisées. Les courtiers en ligne permettent de passer des ordres d’achat et de vente de titres en bourse de manière autonome, tandis que les robo-advisors utilisent des algorithmes pour proposer des portefeuilles d’investissement automatisés en fonction des objectifs de leurs clients. Leur rémunération est souvent basée sur des frais de courtage ou des frais de gestion, ce qui peut être avantageux pour les épargnants à la recherche de solutions simples et accessibles.
En définitive, le choix d’un professionnel de la finance dépendra avant tout du profil de l’épargnant, de ses objectifs financiers et de son niveau de connaissance en matière d’investissement. Il est donc essentiel de bien se renseigner sur les différents acteurs du marché, de comparer les offres et les tarifs proposés, et surtout de privilégier la transparence et l’indépendance du conseil financier. Car, comme le souligne Philippe Crevel, « mieux vaut être bien conseillé que bien épargné ».