Dans un entretien exclusif accordé au Journal du Dimanche, Éric Ciotti, ancien président des Républicains et actuel chef de file de l’Union des droites pour la République (UDR), a exprimé son profond mécontentement concernant le budget présenté par Michel Barnier le 10 octobre dernier. Promettant «deux fois plus d’économies que de hausses d’impôts», le député des Alpes-Maritimes a souligné que la réalité se révélerait être tout le contraire : «deux fois plus de hausses d’impôts que de baisses de dépenses», dénonçant ainsi un budget qu’il qualifie de «socialiste».
Face à ce budget jugé inacceptable, Éric Ciotti s’est engagé à s’opposer fermement à celui-ci, affirmant que son groupe déposera des amendements visant à réduire massivement les dépenses publiques et les prélèvements obligatoires. Parmi les mesures proposées, la suppression d’agences coûteuses telles que le CESE et l’Arcom, la privatisation des participations de l’État dans des entreprises telles qu’Orange, Engie et Renault, la suppression du régime des intermittents du spectacle, la réduction des subventions à l’audiovisuel public et de l’Aide médicale d’État, ainsi que la réduction des aides sociales pour les étrangers durant les cinq premières années.
De plus, Éric Ciotti a rappelé que le groupe UDR à l’Assemblée nationale a demandé la mise en place d’une commission d’enquête sur les présumées dissimulations budgétaires au sommet de l’État lors du mandat de Bruno Le Maire. En cas de recours au 49-3 par le gouvernement pour faire passer le budget, l’UDR n’exclut pas de présenter une motion de censure pour sanctionner cette décision unilatérale.
L’alliance de l’Union des droites pour la République avec Marine Le Pen est également un facteur à prendre en compte dans ce contexte politique tendu, où les désaccords sur le budget risquent de mettre davantage à l’épreuve cette nouvelle entente. Les relations entre les différentes forces politiques en présence pourraient ainsi connaître de prochains remous, tant sur les questions économiques que sur les divergences idéologiques.
Ainsi, Éric Ciotti, désormais figure majeure de cette nouvelle union politique, semble déterminé à défendre ses principes et à s’opposer fermement à toute politique budgétaire jugée contraire à ses convictions. Affichant une ligne politique claire et une opposition frontale au gouvernement actuel, l’UDR compte bien faire entendre sa voix et défendre ses positions dans les débats à venir à l’Assemblée nationale.