En rencontrant le chef d’État sous mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (une agence onusienne), le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, apporte une légitimation inespérée au régime russe.
Vladimir Poutine n’aurait pas pu rêver mieux ! Lui dont l’Occident prétendait qu’il était isolé sur la scène internationale et acculé par les sanctions économiques, triomphe à Kazan au milieu d’un aréopage composé des plus grandes têtes d’affiche de ce qu’on appelle imparfaitement le « Sud global ». Xi Jinping, Erdogan, Modi, Pezechkian… Ils sont tous là pour célébrer la « victoire » diplomatique du président russe sur l’Occident. Mais la plus belle prise, une « marionnette » pour le théâtre d’ombres du Kremlin selon un diplomate, est arrivée directement de l’ouest. Il s’agit d’Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, qui a rencontré Vladimir Poutine en tête à tête jeudi. Au menu : la guerre en Ukraine et le conflit au Proche-Orient. Le régime russe, triomphant, s’est même payé le luxe de communiquer à la place de son illustre invité, annonçant jusqu’au décollage de son avion pour Moscou, à la place de l’organisation.
C’est la première rencontre de ce type entre un chef d’État sous mandat d’arrêt international et le secrétaire général de l’ONU. Cela a provoqué de vives réactions dans la communauté internationale, notamment chez les alliés de la Russie en Europe et aux États-Unis. Certains dénoncent une légitimation du régime russe, d’autres voient en cette rencontre une opportunité de dialogue et de résolution des conflits en Ukraine et au Proche-Orient. Mais une chose est sûre, cette rencontre restera dans les annales de l’histoire diplomatique internationale.
Les discussions entre Vladimir Poutine et Antonio Guterres ont été longues et animées. Les deux hommes ont abordé des sujets sensibles, tels que les violations des droits de l’homme en Russie, les ingérences russes dans les élections occidentales, ou encore le soutien de la Russie à des régimes autoritaires dans le monde. Mais malgré ces sujets de discorde, les deux parties ont affirmé leur volonté de coopérer pour résoudre les crises actuelles et œuvrer pour la paix dans le monde.
La présence de Vladimir Poutine à Kazan, entouré de ses alliés du « Sud global », a renforcé l’image d’un homme fort sur la scène internationale. Face à l’Occident qui tente de le marginaliser, le président russe a su rassembler autour de lui un groupe de dirigeants influents, prêts à le soutenir dans ses actions. Cette alliance inédite entre des pays aux intérêts divergents montre la capacité de la Russie à s’imposer comme un acteur incontournable de la diplomatie mondiale.
Antonio Guterres, de son côté, a été critiqué pour sa proximité avec Vladimir Poutine. Certains l’accusent de légitimer un régime autoritaire et de fermer les yeux sur les violations des droits de l’homme en Russie. Mais le secrétaire général de l’ONU défend sa position en affirmant que le dialogue est toujours préférable à l’isolement. Il souhaite utiliser sa position pour favoriser le rapprochement entre les grandes puissances et pour trouver des solutions aux conflits qui déchirent le monde.
Cette rencontre entre Antonio Guterres et Vladimir Poutine restera gravée dans les mémoires comme un moment clé de l’histoire contemporaine. Elle pose des questions fondamentales sur la légitimité des dirigeants internationaux, sur les alliances politiques et sur le rôle de l’ONU dans la résolution des conflits mondiaux. Antonio Guterres a peut-être offert une légitimation inespérée au régime russe, mais il a aussi ouvert la voie à un dialogue nécessaire pour la paix et la sécurité dans le monde.