Depuis mardi soir, les postes-frontières de l’est entre l’Algérie et la Tunisie sont pris d’assaut par une affluence record, marquant ainsi le début des vacances d’automne pour les élèves. Dans les wilayas d’El Tarf, de Souk Ahras et de Tébessa, des files interminables de voitures et de bus s’étirent sur des centaines de mètres, tandis que des milliers de voyageurs, qu’ils soient algériens ou tunisiens, attendent impatiemment de franchir la frontière.
Selon les informations rapportées par le quotidien Echorouk, la majorité des voyageurs algériens se dirigent vers la Tunisie pour profiter de quelques jours de repos. Avec la baisse des tarifs hôteliers après la saison estivale, de nombreuses familles saisissent l’opportunité d’un court séjour en Tunisie, attirées par les offres alléchantes des établissements touristiques tunisiens.
Parmi les vacanciers, Lamine Hamana, un habitant de Constantine, explique au journal Echorouk qu’il a décidé de passer trois jours à Sousse avec sa femme et sa fille après avoir trouvé une offre attractive. De son côté, Mohamed Choufa, venu de Guelma avec sa famille, a choisi Hammamet pour se détendre avant la rentrée scolaire, souhaitant offrir à ses enfants une pause bien méritée.
Les postes-frontières algéro-tunisiens sont sous pression, entre flux touristique et commerce saisonnier. Le poste d’Oum Teboul, dans la wilaya d’El Tarf, fait partie des points de passage les plus encombrés. À Bouchebka, l’un des principaux centres frontaliers entre les deux pays, environ 6 000 voyageurs passent chaque jour. Les centres d’El Meridj et d’Aïn Zerga connaissent également un flux important, bien que légèrement moins dense.
En parallèle, de nombreux Tunisiens en profitent également pour faire des achats en Algérie. Les produits alimentaires et les vêtements, achetés dans les marchés et centres commerciaux des villes telles que El Eulma, Aïn Fakroun ou Constantine, sont très demandés. Ces marchandises sont ensuite revendues en Tunisie, permettant aux commerçants de réaliser des profits conséquents.
Ce phénomène saisonnier aux frontières témoigne des liens économiques et culturels étroits qui unissent les deux pays, malgré les défis logistiques auxquels les services frontaliers doivent faire face en raison de l’afflux exceptionnel de voyageurs.